Gabon : il tue sa grand-mère pour une affaire de « kongossa » sur lui
Le lundi 1er juillet 2024, un compatriote âgé de 44 ans répondant au nom de Philippe Privat Moure a été jugé coupable de parricide sur sa grand-mère. La Cour d’appel judiciaire de Libreville l’a condamné à 16 ans de réclusion criminelle après que ce dernier a ôté la vie à cause d’un commérage répandu par sa nièce.
Comment une simple histoire de ragot peut conduire à une perte en vie humaine ? C’est la question que se posent plusieurs personnes venues à la barre les motivations de Philippe Privat Moure. Ce dernier poursuivi pour homicide volontaire était devant la Cour d’appel judiciaire de Libreville siégeant en session criminelle ordinaire. Tête haute, il relate les faits.
Le meurtrier excédé par les ragots sur sa personne
Les faits se produisent dans la nuit du 26 décembre 2017 à Derrière l’école normale supérieure. Vivant chez sa grand-mère paternelle, Philippe Privat Moure aurait piqué une crise de nerfs après que sa nièce ait raconté dans le quartier qu’il serait fou. Un commérage qui a eu du mal à passer chez ce dernier. Désireux de mettre un terme à ces ragots, il décide de la battre.
Une décision qui n’était pas du goût de sa grand-mère, par ailleurs arrière grand-mère de la présumée colporteuse de fausses nouvelles. S’étant interposée, Claire Medza m’Obame en payera le lourd tribut car son petit-fils est colérique. En effet, il va se rendre dans sa chambre et lui assénera 9 coups de poignards au dos, à l’abdomen et au Thorax. Abandonnée dans une mare de sang, la sexagénaire va rendre l’âme des suites d’une hémorragie longue.
L’auteur de parricide jugé avec clémence
Interpellé par ses cousins puis remis entre les mains des forces de l’ordre, Philippe Privat Moure sera placé début janvier 2018 sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville à titre provisoire. Ce n’est que 6 ans après qu’il sera présenté à la barre dans le cadre de la session criminelle ordinaire. Après des débats houleux qui ont vu l’intéressé admettre son erreur.
Par ailleurs, il fera amende honorable en reconnaissant sa non maîtrise de soi. Tenant compte de cette position louable à bien des égards, la Cour de céans va lui accorder des circonstances atténuantes et le condamner à seulement 16 ans de réclusion criminelle plutôt qu’à la peine privative de liberté à perpétuité comme prescrit par la loi pénale. À cela s’ajoute un suivi psychiatrique du fait qu’il présenterait des signes de démence.