Gabon : Henri-Claude Oyima décline les grandes lignes du fonctionnement de la centrale d’achat

De passage à l’émission Gouv’Actu le mag sur Gabon 1ère ce dimanche 19 octobre 2025, Henri-Claude Oyima, ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la lutte contre la vie chère, a détaillé les objectifs et le fonctionnement de la nouvelle centrale d’achat. Un instrument clé du gouvernement gabonais destiné à réguler le marché et à maîtriser les prix des produits de première nécessité.

Face à une situation de marché caractérisée par une offre limitée et des risques de spéculation, le ministre a souligné la nécessité de « maîtriser les quantités importées pour stabiliser les prix ». La centrale d’achat, constituée sous la forme d’une société anonyme avec un capital initial de 1 milliard de francs CFA, associe l’État à hauteur de 37 % et des opérateurs privés. Son principal objectif est d’assurer un approvisionnement fiable et régulier du marché national en produits essentiels, tels que le riz, la viande et les pâtes, en établissant des négociations directes avec des fabricants internationaux.

Garantir un accès à moindre coût des produits et lutter contre la spéculation

Selon Henri-Claude Oyima, les produits importés seront stockés dans des magasins généraux et distribués aux grossistes à un prix unique, garantissant ainsi que tous les grossistes achètent au même tarif. Cette approche vise à éliminer les disparités de marges et les pratiques spéculatives qui nuisent à la stabilité des prix. Le ministre a également précisé que « les produits achetés auprès des grossistes seront de qualité, car sélectionnés en amont par la centrale auprès de fournisseurs spécialisés ». Cela répond à l’objectif de garantir une offre fiable, accessible et conforme aux standards de consommation.

Pour garantir la transparence dans la chaîne de distribution, un cadre réglementaire sera mis en place sous la forme d’une mercuriale nationale, chargée de superviser les prix appliqués aux consommateurs. En réponse aux critiques concernant un éventuel caractère interventionniste de cette initiative, le ministre a fermement démenti ces accusations : « Ce n’est pas de l’interventionnisme, c’est une stratégie pour améliorer les conditions de vie des Gabonais. »

Cette centrale d’achat représente donc un pas significatif vers une meilleure régulation du marché, répondant aux attentes des consommateurs et des acteurs économiques, tout en engageant une démarche partenariale qui pourrait transformer le paysage économique gabonais.