Gabon : Gervais Fabrice Odjouga tire la sonnette d’alarme sur l’installation de clandestins à Leconi
Ces dernières années, de nombreux clandestins ont pénétré le Gabon. Ceux d’entre eux qui sont rentrés par la zone frontalière Gabon-Gabon se sont installés à Leconi, dans la province du Haut-Ogooué. Face à cette porosité des frontières gabonaises, le journaliste reporter d’images, Gervais Fabrice Odjouga a tenu à interpeller les autorités de la Transition en tête desquelles le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema.
C’est par le biais d’une lettre ouverte que Gervais Fabrice Odjouga s’est adressé au Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Natif de Leconi chef-lieu du département des Plateaux, le journaliste reporter d’images a exprimé son inquiétude face à l’immigration clandestine qui sévit dans la région surtout au niveau de la frontière de Kabala. Il a également transmis la volonté des riverains de contribuer à lutter contre ce phénomène bien sûr sans tomber dans la xénophobie.
La porosité de la frontière Gabon-Congo, une situation préoccupante
Dans son propos, Gervais Fabrice Odjouga a attiré l’attention du président de la Transition sur la porosité de la frontière Gabon-Congo. Selon lui, en plus de la mobilité légale, l’espace frontalier serait soumis à une mobilité illégale. De nombreux mouvements tels que le braconnage, l’exploitation, la contrebande et l’immigration clandestine qui échapperaient grandement au contrôle. Ce qui pour lui représente un danger. «La perméabilité de la frontière Gabon-Congo dans le département des Plateaux constitue désormais un danger pour les populations autochtones de la Commune de Leconi et ses environs », a-t-il indiqué.
A cet effet, le journaliste a dénoncé l’installation illégale et anarchique de sujets congolais allant jusqu’à l’appropriation des terres des autochtones. Un phénomène donnant lieu au développement de quartiers précaires à l’instar de Kinguélé et Lampes. Selon le journal Omitsâ, cette situation aurait été entretenue par les autorités locales qui auraient octroyé frauduleusement des actes de naissance et autres documents administratifs à ces individus.
Il a rappelé que la construction du marché de libre échange à Kabala pourrait participer à atténuer ce phénomène. Cette lettre ouverte de Gervais Fabrice Odjouga témoigne de l’inquiétude légitime des habitants de Leconi et de la volonté des populations de s’impliquer dans le débat sur l’immigration. Il appartient désormais aux autorités gabonaises de prendre des mesures concrètes pour répondre à ces préoccupations et garantir la sécurité et la stabilité de la région.