Gabon : Germain Iloko dénonce des compatriotes du Woleu-Ntem faisant la promotion du tribalisme
La rencontre de l’Hôtel de la Sablière, il y a une semaine, des responsables politiques ressortissants de la province du Woleu-Ntem continue d’animer le débat public. En effet, si le principal grief fait à ces compatriotes étaient d’avoir appelé à voter Oui au référendum en dehors des délais prévus par la loi,Stéphane Germain Iloko, qui a accordé une interview le 11 octobre dernier au confrère La Fuite de l’info, s’est surtout insurgé contre ce qu’il considère comme une promotion du tribalisme.
C’est en sa qualité de Porte-parole du mouvement Ensemble pour le Gabon, fondé récemment avec l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, que Stéphane Germain Iloko s’est exprimé une nouvelle fois sur certaines questions en lien avec l’actualité, principalement celle relative au projet de Constitution, ainsi que le référendum constitutionnel à venir. Formulant des critiques à l’égard du pouvoir en place, l’ancien porte-parole du Parti démocratique gabonais a fustigé ce qu’il qualifie de « complaisance à souhait ».
Notre langue nationale c’est le français
C’est suivant les critiques formulées à l’égard du Comité pour la transition et la restauration des institutions, qu’il a accusé de mettre le Gabon « dans un état de chauve souris », que Stéphane Germain Iloko s’en est pris aux personnalités réunies au Maisha dans le cadre d’une rencontre entre ressortissants de la province du Woleu-Ntem. « C’est gênant dans un État comme le nôtre de voir des compatriotes d’une province, qui parlent en langue et qui rappellent aux autres que nous sommes sur un fauteuil et que ce fauteuil c’est le pouvoir », s’est-il indigné.
Poursuivant son raisonnement, le membres de la Plateforme Ensemble pour le Gabon a regretté que « Des compatriotes qui hier étaient dans l’opposition, combattaient le PDG pour des fautes moins graves », font font selon lui, « la promotion du tribalisme, du régionalisme alors que poursuit-il, notre pays a une tradition de paix, d’unité et de cohésion ». Tout en rappelant que « notre langue nationale, c’est le français », Stéphane Germain Iloko a accusé ces cadres politiques se cloisonner. « Lorsque vous prenez le temps de parler en langue, cela veut dire que vous faites une sorte de cloisonnement avec le reste de la population », a-t-il martelé avant de conclure « Cette situation devient dangereuse et il faut s’en inquiéter ».