Gabon : Françis Nkea demande à la Cour constitutionnelle de dissoudre le PDG
Décidément l’ancien ministre de la Justice et éminent membre du Parti démocratique gabonais (PDG) Francis Nkea n’en démord pas au sujet du chamboulement intervenu à la tête de cette formation politique marqué particulièrement par la destitution de son « Distingué camarade président » Ali Bongo Ondimba. S’il avait déjà annoncé la saisine de la Cour constitutionnelle aux fins d’obtenir l’annulation de la décision portant sur la nomination du nouveau directoire, le membre du Bureau politique a introduit une requête additionnelle portant cette fois sur la dissolution pure et simple du PDG.
L’imbroglio autour de la mise en place d’un nouveau directoire avec comme tête de file Paul Biyoghe Mba et Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas fini de faire couler encre et salive au sein de l’ancien parti au pouvoir. C’est dans la même veine qu’après sa demande d’annulation de la décision portant désignation dudit directoire, l’ancien ministre de la Justice a jeté récemment un nouveau pavé dans la mare à travers le dépôt d’une requête additionnelle auprès de la haute cour.
Francis Nkea pour une mise hors d’état de nuire du PDG
S’appuyant sur le fondement l’article 96 du Code de procédure civile, le membre du Bureau politique a cette fois saisi la Cour constitutionnelle aux fins d’obtenir « la dissolution du PDG, à titre principal, ou l’interdiction temporaire ou définitive, à titre subsidiaire ». En effet, en se référant aux dispositions la Loi n°16/2011 du 14 février 2012 portant modification de la loi n° 24/96 du 6 juin 1996 relatives aux partis politiques, au règlement de procédure devant la Cour Constitutionnelle, aux statuts du PDG ou encore à divers procès-verbaux, Francis Nkea relève qu’en « s’imposant dans la gouvernance du Parti par la violation flagrante de ses statuts, les nouveaux dirigeants du PDG violent la liberté d’expression et d’opinion des militants ».
Pis, l’ancien membre du gouvernement tout en révélant que « certains membres du directoire nouvellement désignés par la déclaration du 7 mars 2024 de Sieur Luc Oyoubi, Secrétaire Général par Intérim, portant nouvel organigramme du Parti Démocratique Gabonais, ont déjà été détenus à la Maison d’Arrêt de Libreville », il souligne qu’à travers certains agissements, le PDG jette un profond discrédit sur les Institutions de la Transition et menace le bon vivre-ensemble de tous les Gabonais. Toute chose qui justifie donc sa demande de dissolution de cette formation politique ou du moins l’interdiction de ses activités au moins pour toute la durée de la Transition.