Gabon : fermeture du CTA de Nkembo
C’est la grogne au sein du Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Nkembo sis au deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Après plusieurs interpellations à l’endroit de la tutelle et las d’être tournés en bourrique, les agents dudit CTA ont procédé à la suspension des activités et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Après plusieurs revendications, et face au mouvement d’humeur initié en octobre dernier, jusque-là n’a pas porté ses fruits, les agents du Centre de traitement ambulatoire de L’hôpital des grandes endémies de Nkembo sont montés au créneau récemment. S’exprimant au micro de nos confrères de Gabon première, ces derniers totalement mécontents ont dressé une kyrielle d’exigences qui jusqu’à lors ne sont pas prises en compte. Un état de fait qui a entraîné l’arrêt des activités dans cette structure sanitaire.
La cessation des activités au CTA de Nkembo, l’ultime moyen de pression ?
Ainsi, au nombre des revendications figurent 3 points clés à l’origine de cette grève il s’agit notamment du « paiement intégrale des aérées des primes d’août à décembre 2023, le paiement de la cote part de la Caisse nationale d’assurance maladie garantie sociale (CNAMGS) et le paiement des primes du mois de janvier à février en conséquence, les activités seront suspendues et ce jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications » a déclaré le représentant des agents du Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Nkembo, Cédric Obame. Toute chose qui devrait fortement impacter le déroulement des activités au sein de cet établissement sanitaire qui a pour but de faciliter le suivi médical de certains malades tuberculeux déclarés séropositifs.
« Nous avons lancé un mouvement en octobre 2023, mais c’est resté lettre morte. Cette fois ci, nous allons tenir jusqu’au bout nous avons plusieurs versions entre le médecin chef qui dit que ce n’est pas de sa faute et le madame le percepteur du trésor qui dit ne pas avoir de quoi nous payer » a indiqué Cédric Obame. Lequel n’a pas manqué de pointer du doigt la vétusté des bâtiments de la structure sanitaire, et les dysfonctionnements très souvent décriés alors que le CTA de Nkembo dispose d’un budget annuel qui s’élève à près de 80 millions de FCFA.
Face à cette situation, il est plus qu’urgent qu’une véritable solution soit trouvée car le Centre de traitement ambulatoire de Nkembo est un établissement de santé très fréquenté par les personnes vivant avec le VIH ( PPVIH). Si cette grève est l’ultime moyen de pression pour les agents dans l’espoir de faire entendre leurs différentes revendications, les personnes atteintes du VIH sont les premières personnes à payer le lourd tribut de ce mouvement de contestation.