Gabon : faire la politique exige l’amour du prochain

Accompagner le président, entendez le comme l’institution constitutionnelle, ce n’est pas chercher sa part : c’est servir la nation. Peuple gabonais, il est temps de rappeler une vérité essentielle : un président ne gouverne jamais seul. Il gouverne avec ceux qui l’entourent, ceux qu’il écoute, ceux auxquels il fait confiance. Et c’est là que réside la première responsabilité de la classe politique : être digne du peuple, être digne du pays, être digne du chef de l’État.
On ne fait pas la politique pour soi-même. On ne la fait pas pour courir derrière les honneurs, encore moins pour se fabriquer une petite vie de privilèges sous l’aile du pouvoir. La politique n’est pas un commerce, ni un marché de faveurs, ni un escalier social que l’on gravit en écrasant les autres.
La politique est un sacerdoce. Un don de soi, un service. Un engagement moral avant d’être un positionnement institutionnel.
Ceux qui s’engagent doivent le faire pour aider le président à satisfaire les aspirations du peuple gabonais, pas pour satisfaire leurs désirs personnels.
La politique exige des valeurs, pas des émotions
Dans l’arène politique, les émotions sont des pièges. La colère, la vengeance, le mépris n’ont aucune place dans la gestion d’un pays. Un leader doit se maîtriser, parce qu’un seul débordement peut déstabiliser la nation entière.
En politique, personne n’est parfait. Personne n’a le monopole de la vertu. Personne n’a le droit de s’ériger en modèle de pureté en affublant les autres de tous les vices.
Ceux qui gouvernent doivent le faire avec humilité, avec le sens du devoir, avec le souci constant de ne pas blesser, diviser ou humilier. La politique est un exercice de responsabilité, pas de revanche.
Le président mérite d’être accompagné de femmes et d’hommes de valeur
Un chef de l’État — quel qu’il soit — ne peut réussir qu’avec des collaborateurs qui portent les bonnes valeurs : le respect de l’autre, l’amour du prochain, la loyauté, la droiture, l’intégrité.
Le Gabon n’a pas besoin de courtisans. Il n’a pas besoin de chasseurs de postes. Il n’a pas besoin de carriéristes qui voient la politique comme une distribution d’avantages personnels.
Le Gabon a besoin de femmes et d’hommes capables : de dire la vérité, de faire preuve de courage, d’aimer la nation plus qu’eux-mêmes, d’aider le président à gouverner pour améliorer la vie quotidienne des citoyens.
Parce qu’un président, même visionnaire, ne peut rien avec une équipe dépourvue d’amour pour les autres. Et un président, même volontaire, peut accomplir beaucoup avec une équipe de conviction.
Le peuple gabonais mérite une politique du cœur, pas une politique des ventres
Le Gabon ne se construira jamais avec des dirigeants qui pensent à leur carrière. Il se construira avec des dirigeants qui pensent au peuple. Avec des responsables qui savent que le pouvoir n’est rien d’autre qu’une mission fragile confiée par la nation.
Peuple gabonais, exigeons des femmes et des hommes politiques capables d’aimer le pays plus que leurs privilèges.
Exigeons une classe politique qui vient pour aider, pas pour prendre. Exigeons des dirigeants qui entrent en politique par conviction, pas par appétit.
Parce qu’à la fin, le destin du Gabon dépend de la qualité de ceux qui se tiennent autour du président — et de ce qu’ils portent dans leur cœur.









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