Gabon: exclue du CLR Nicole Assélé tient tête à Jean Boniface Assélé
C’est par le biais d’une décision référencée n°003/PF/C.L.R./2022 que le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR) Jean Boniface Assélé a décidé de l’exclusion de la déléguée générale dudit parti Nicole Assélé. Une décision qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter une réaction de cette dernière qui a qualifié cette décision de « manœuvre aux contours aussi obscurantistes que dilatoires.»
En effet, il est reproché à l’ancien ministre des Sports de mettre à mal « l’unité et l’intégrité du parti, la propension à contester les décisions du chef du parti, la rétention des documents administratifs, la tenue des réunions interdites par le chef du parti, l’encouragement passif et actif des actes d’insubordination et injurieux de ses collaborateurs à l’endroit du chef du parti ».
Il faut dire que depuis plusieurs semaines, cette formation politique est en proie à une véritable guerre larvée entre le président fondateur Jean Boniface Assélé et sa déléguée générale Nicole Assélé. D’ailleurs réagissant à cette interdiction de s’exprimer et de présider des réunions au nom du parti et d’utiliser les locaux du CLR à des fins de tous ordres, cette dernière a rejeté « vigoureusement cette basse manœuvre aux contours aussi obscurantistes que dilatoires » Une décision qu’elle considère comme étant nulle et de nul effet.
La déléguée générale du CLR se dit stupéfaite de la décision de sa radiation définitive du CLR, ou elle a été souverainement élue au cours du dernier congrès, ayant tenu ses assises à Libreville en septembre 2019, elle a demandé aux cadres et militants du parti de resserrer plus que jamais les rangs et de demeurer vigilants et mobilisés. « Au-delà de l’étonnement légitime que cette pseudo-décision suscite, il convient de constater le caractère foncièrement illégal et particulièrement dangereux de cette initiative abracadabrantesque, aggravée par la légèreté renversante de ses motifs », peut-on lire sur le post écrit sur sa page Facebook.
Pour Nicole Assélé seul le conclave, seule instance à l’avoir installé, peut la destituer de ce poste. Elle n’est donc pas prête à lâcher prise. « A la lumière des statuts et du règlement intérieur en vigueur, qui ne prévoient nullement aucun mode intermédiaire d’éviction du Délégué Général du CLR que je suis et demeure jusqu’à un prochain congrès, cette prétendue décision d’exclusion apparaît notoirement fantaisiste et sans fondement juridique tenable », a-t-elle lancé.