Derniers articlesJUSTICE

Gabon : Elisabeth Opiangah Mengue dépose plainte pour diffamation et atteinte à l’honneur

Ecouter l'article

L’affaire opposant Élisabeth Opiangah Mengue à Landry Amiang Washington continue de susciter l’attention. Une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation et atteinte à l’honneur a été déposée au Tribunal de première instance judiciaire de Libreville, le jeudi 9 janvier 2025. Cette procédure fait suite à des accusations graves portées par Landry Amiang Washington dans une vidéo diffusée sur TikTok. 

Les faits incriminés. Dans une vidéo publiée le 18 septembre 2023, Landry Amiang Washington accuse Élisabeth Opiangah Mengue et son père, Hervé Patrick Opiangah, d’entretenir une relation incestueuse. « L’humiliation est extrême… que votre rivale soit votre fille… Opiangah va encore faire un enfant avec ma nièce, qui est sa fille […] Opiangah va encore faire l’enfant avec ma nièce, qui est sa fille », avait-t-il affirmé dans une tirade qui mêle accusations de relations incestueuses et allégations personnelles sans fournir la moindre preuve.

Ces propos, massivement relayés sur les réseaux sociaux, auraient, selon la plaignante, gravement porté atteinte à son honneur et à sa réputation. Élisabeth Opiangah Mengue, par le biais de son avocate Me Carol Moussavou, dénonce des déclarations « non fondées » et « livrées au jugement planétaire », qui ont entaché son épanouissement personnel et social.

Une plainte pour diffamation avec constitution de partie civile

La plainte repose sur les articles 283 et 286 du Code pénal gabonais qui sanctionnent la diffamation et les atteintes à l’honneur. L’avocat de la plaignante demande à ce que Sieur Amiang Washington réponde de ses accusations devant la justice et fournisse les preuves étayant ses propos. « Ma cliente se tient à la disposition de la justice pour apporter tous les éléments nécessaires à la manifestation de la vérité », précise le courrier adressé au Doyen des Juges d’instruction dont Gabon Media Time a pu consulter copie.

Une affaire aux répercussions sociales et politiques. Ce dossier illustre les dangers de la viralité des réseaux sociaux, où des allégations non vérifiées peuvent rapidement devenir une affaire publique. Les propos de Sieur Amiang Washington ont conduit à une plainte à la suite de laquelle le domicile du mis en cause, Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre et haut commis de l’Etat a été perquisitionné. Ce dernier est toujours recherché par les forces de sécurité et de défense et continue de craindre, selon ses proches, « pour sa vie ». 

Le dénouement, qu’il s’agisse d’un abandon des charges contre Hervé Patrick Opiangah, qui aboutirait à un non-lieu, ou d’une réhabilitation de sa fille Elisabeth Opiangah Mengue, marquera une étape importante dans l’histoire judiciaire gabonaise. Cette affaire rappelle également l’importance d’un équilibre entre liberté d’expression et respect des droits individuels.

La plaignante, soutenue par son avocat, dénonce une atteinte grave à sa réputation et à son épanouissement personnel, exacerbée par la viralité des propos sur les réseaux sociaux. Elle espère que la justice permettra de clarifier la situation et de restaurer son honneur.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GMT TV

Bouton retour en haut de la page