Gabon: duel à la machette pour le contrôle du Morena
L’esprit de bicéphalisme au sein des partis politiques gabonais est loin d’avoir été exorcisé depuis des décennies. En effet, après le Bloc démocratique chretien (BDC) qui fait face à une crise sans précédent depuis la disparition de son leader Guy Christian Mavioga, c’est désormais le Mouvement de redressement national (Morena) qui fait face à des dissensions en son sein.
En effet, en seulement deux jours, cette formation politique historique a connu deux congrès accentuant un peu plus la crise qu’elle traverse depuis quelques mois. Une situation pour le moins incompréhensible mais qui démontre l’incapacité de certains acteurs politiques à privilégier l’intérêt général.
Le premier congrès organisé par le président sortant Thierry Ondo Assoumou, qui a d’ailleurs rempilé au terme des travaux, était l’occasion de procéder à l’adoption du nouveau logo, « la modification des statuts pour un arrimage au temps » et le renouvellement du bureau national. Dans la foulée, lors de cette rencontre, les participants ont également pris une décision définitive concernant les cas d’indiscipline et entériné la suppression du Conseil politique permanent qui devient le Haut conseil des sages.
Concernant les sanctions, elles concernent Samuel Mendou Nguema, José Gildas Kombila Kombila et Mathurin Ona qui auraient décidé d’organiser leur congrès au mépris des dispositions statutaires. D’ailleurs ces derniers, pourtant exclus, vont mettre en exécution leur projet en organisant leur congrès le lendemain 9 juillet. Au menu de cette session pour le moins curieuse, le changement du logo qu’ils estiment impardonnable, la suppression du Conseil politique permanent et le changement de la ligne politique du parti qui a maintenant des accointances avec Parti démocratique gabonais (PDG).
