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Gabon: Droit et justice à l’épreuve du Covid-19, au coeur du 35ème CIB

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C’est le mercredi 1er décembre dernier que se sont ouverts les travaux du 35ème Congrès de la conférence internationale des barreaux (CIB) de tradition juridique commune au sein de la Cour constitutionnelle. Rehaussée par la présence du Chef de l’État Ali Bongo Ondimba et des imminents avocats de l’espace francophone, cette session placée sous le thème « le droit et la justice à l’épreuve de la covid-19 » permettra de jauger l’exercice des libertés publiques dans ce contexte sanitaire marquée le droit d’exception.

C’est en présence de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) Louise Mushikiwabo que le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba a ouvert les travaux du 35ème congrès de la conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune. À l’entame desdits travaux, le numéro 1 gabonais a invité les congressistes à scruter les impacts de la crise sanitaire et « garantir le plein exercice des libertés publiques », a suggéré Ali Bongo Ondimba.

Non sans manquer d’appeler les avocats à faire montre de diligence dans leur profession. « Vous êtes garants de l’accès équitable à la justice. À ce titre, vous êtes défenseurs des droits de l’Homme », a-t-il conclu à ce propos. Dans le même ordre d’idées, le Président du Comité d’organisation a mis l’accent sur l’opportunité de traiter de la cette crise sanitaire. « La seule évocation de la Covid-19 nous interpelle. Cette pandémie a bouleversé les habitudes de l’humanité, modifié le déroulement des procès, des procédures judiciaires, notre quotidien et même l’organisation de notre congrès », a indiqué Me Raymond Obame Sima.

Prenant la parole à son tour, le bâtonnier du Gabon a loué les efforts du président de la République et la Cour constitutionnelle pour la tenue de cette session, un an après la date initiale. Non sans souligner que ces travaux devraient permettre à la justice de non seulement faire un état des lieux mais aussi proposer des solutions concrètes adaptées à la situation. Il s’agit par exemple du développement de la « justice en ligne » pour désengorger les tribunaux fortement fréquentés. Pour sa part, Me Bernard Vatier, secrétaire général de la CIB, par ailleurs ancien bâtonnier de Paris, a mis l’accent sur la promotion de la démocratie. 

Par ailleurs, Président de l’Union des avocats d’Afrique centrale (Unaac), Me Patrice Monthé a fait le plaidoyer d’un outillage conséquent des membres de sa coopération condamnés à rayonner dans l’exercice de leurs fonctions. « Les avocats doivent être compétents, rompus aux techniques modernes de défense », a-t-il martelé. La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) Louise Mushikiwabo a plutôt placé le curseur sur les efforts des autorités publiques à définir des cadres juridiques qui consacrent l’émancipation de la femme afin qu’elle puisse jouer un rôle prépondérant dans la société. Notons qu’il s’agit de la 2e édition du CIB qui se déroule en terre gabonaise après celle de 2003.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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