Gabon : déjà assommés par la vie chère, le gouvernement prêt à faire les poches à la population
En quête de financement pour la mise en œuvre du Plan national de développement pour la transition (PNDT) le gouvernement aurait-il décidé une fois de plus de mettre à contribution les poches déjà vides des Gabonaises et des Gabonais ? C’est le sentiment qui pourrait se dégager avec l’instauration d’une redevance sur les émissions de monnaie électronique. Une redevance fixée au taux de 5% et qui sera bien évidemment supportée par le contribuable.
Si dans notre article intitulé « Loi de finances 2025 : le gouvernement va taxer les transactions sur Airtel money et Mobicash », nous déclinions les retombés de l’adoption de cette nouvelle taxe sur l’économie nationale notamment un renforcement des recettes fiscales de l’État, sur le plan social sa mise en place pourrait avoir des conséquences quelque peu fâcheuses pour le panier de la ménagère et sur le coût de vie déjà assez élevé.
En effet, depuis l’ancien régime le contribuable est assujetti à de multiple taxe et redevance pour des services de consommation à l’instar de la « Contribution à la collecte d’ordures ménagères » appliquer sur toute personne physique ou morale disposant d’un contrat d’abonnement en électricité et dont le taux a été fixé à 7% et des effets qui ne se font ressentir, les grandes artères des villes continuent d’être jonchées des tas d’immondices. Autre pression fiscale, la redevance audiovisuelle et cinématographique (RAC) due par les particuliers disposant d’un terminal numérique et dont les fonds récoltés n’ont pas diversifié l’offre de programmes télévisuels ou encore la production cinématographique.
Une nouvelle taxation qui contribue à l’appauvrissement des Gabonais
En ajoutant cette redevance supplémentaire, le gouvernement contribue indubitablement à la détérioration des conditions de vie des populations. À noter que la redevance sur les émissions de monnaie électronique devrait s’appliquer sur « toutes les transactions financières réalisées en République gabonaise, incluant les dépôts et retraits pour le mobile money, l’émission et le retrait pour le mobile banking, les paiements électroniques, ainsi que les virements électroniques ».
Une charge supplémentaire pour le panier de la ménagère qui peine déjà à joindre les deux bouts dans un contexte d’inflation généralisée des prix. Face à cette situation, les populations n’ont d’autres alternatives que d’interpeller les parlementaires et les pouvoirs publics sur les conséquences d’une telle redevance sur leur qualité de vie. Une taxation qui pourrait emmener les uns et les autres à garder par devers eux leurs fonds et à privilégier les transactions en espèces.