Gabon : de l’urgence de reloger les populations jouxtant les fleuves Ogooué et Ngounié
Les pluies torrentielles qui s’abattent depuis plusieurs jours sur l’ensemble du territoire avec comme conséquence immédiate des inondations dans plusieurs localités remet au goût du jour la nécessité de la mise en place d’une véritable politique de prévention des catastrophes naturelles. Une politique qui pour de nombreux observateurs devrait prendre en compte l’idée d’une délocalisation des populations vivant aux abords des cours d’eau notamment l’Ogooué et la Ngounié.
Si dès la survenance de ces événements, le gouvernement dirigé par Raymond a annoncé la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour juguler le corollaire de ces catastrophes naturelles qui vont se répéter tout le long de la saison, dite petite saison des pluies, notamment par l’acheminement du matériel de premier secours à l’intérieur du pays, la question reste entière sur les autres mesures que devront prendre les pouvoirs publics pour apporter des réponses pérennes à cette problématique.
Plusieurs villes touchées par les inondations
Une réflexion d’autant plus urgente au vu de la situation vécue par les populations des localités telles que Libreville, Lambaréné, Fougamou, Mouila et autres qui ne dorment pas d’un sommeil du juste face au risque encouru à chaque averse. Il faut d’ailleurs souligner que le point commun de ces différentes villes est leur proximité avec des cours d’eau, marécage ou l’insuffisance d’un véritable plan d’assainissement.
Si au premier abord certains experts avancent l’idée de la mise en œuvre de plusieurs mesures préventives, singulièrement la construction de digues, l’aménagement de canalisations, le dragage des bancs de sable, l’une des plus efficaces resterait la restructuration des zones sensibles et conception d’un plan de relogement des populations vivant dans les zones rouges. Toute chose qui suggère le déplacement de milliers d’habitants qui devra faire l’objet d’une importante programmation.
Pour rappel, les catastrophes naturels qui affectent le Gabon sont essentiellement de nature climatique en raison de sa position entre l’Océan Atlantique et l’Équateur. Les inondations et les tempêtes sont les risques naturels les plus courants. D’autres risques naturels rencontrés comprennent l’érosion côtière, les feux de forêt et les tempêtes de vent. Un fait qui devrait donc emmener le gouvernement à apporter des réponses urgentes pour éviter les drames enregistrés ces derniers jours.