Gabon: crainte d’effondrement du pont de Kango
Annoncés en 2013 à la suite d’une collision entre une péniche et un des poteaux de la pile Nº8, en février 2012, les travaux de réhabilitation du pont de Kango qui permet de rallier différentes provinces du Gabon demeurent au point mort. Une négligence qui pourrait être à l’origine d’un drame si rien n’est fait. Et pour cause, les années et le courant sur le fleuve Komo ont vite fait de dégrader les pilonnes qui soutiennent cette infrastructure au grand dam des populations qui craignent que le pire arrive un jour.
Doit-on attendre un drame pour que le gouvernement se penche sur la détérioration de ce pont emprunté par des milliers de Gabonais? C’est la question qui taraude les esprits dans le chef-lieu du département du Komo dans la province du l’Estuaire. Une question pour le moins légitime au vu de l’état de dégradation de ce pont qui est en grande souffrance et est en attente des travaux de réhabilitation depuis 9 ans maintenant.
Il faut dire que la ville de Kango qui compte à elle seule deux ponts, est aujourd’hui un danger pour les nombreux usagers empruntant cet axe chaque jour suite à sa dégradation. Une détérioration qui serait due à la vétusté de cet ouvrage mais aussi aux impacts causés par les bateaux qui convoient différentes marchandises. A ces incidents s’ajoute également le courant marin qui a indéniablement des effets sur la stabilité des dits pylônes.
Annoncé pour 2013, le projet de dédoublement de ce pont traversant le fleuve Komo sur la Route nationale 1 ne s’est pas matérialisé. 9 ans après, le Groupement Santullo-Sericom S.A., l’entreprise qui aurait dû effectuer ces travaux, a tiré la sonnette d’alarme dans une lettre adressée au président de la République Ali Bongo Ondimba. « Ce pont ne faisait d’ailleurs pas partie de la sentence arbitrale qui vient d’être annulée. Il a été approvisionné et pré-assemblé aux seuls frais du Groupement Santullo Sericom Gabon », peut-on lire dans la lettre signée de Karen Santullo.
Face à cette situation qui inquiète plus d’un citoyen, les regards sont rivés vers les plus hautes autorités, en tête desquelles le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba et son ministre des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures Léon Armel Bounda Balonzi afin qu’elles trouvent des solutions à cette problématique. Au vu de sa fréquentation, la réhabilitation du pont de Kango mériterait d’être une des priorités du Plan d’accélération de la transformation (PAT).