Gabon : cité dans l’affaire Webcor, Jean-Paul Komanda relevé de ses fonctions de président du Conseil d’État
La procédure intentée par l’ancien député de la commune de Moanda Hervé Patrick Opiangah dans l’affaire Webcor du nom de l’entreprise maltaise, actionnaire majoritaire de la société de droit gabonais dénommée Grand Marché de Libreville en charge de la gestion du projet éponyme, semble peu à peu donner lieu à quelques actions du côté de la justice. C’est du moins le sentiment qui se dégage à la lecture du communiqué final du Conseil supérieur de la magistrature qui s’est tenu le mercredi 14 août dernier et dont a été marqué par la mise à l’écart du 1er président du Conseil d’Etat Jean-Paul Komanda éclaboussé dans cette affaire aux allures de haute trahison.
En effet, ce Conseil supérieur de la magistrature aura été principalement marqué par l’intervention du président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema. A cette occasion, il n’a pas manqué de relever les nombreuses récriminations des populations et des opérateurs économiques vis-à-vis des magistrats dont la déontologie et l’éthique sont très souvent remis en cause.
Jean Paul Komanda, de président du Conseil d’Etat à simple conseiller technique
Il faut dire qu’au-delà de cette dénonciation sans langue de bois, ce CSM aura été marqué par une série de mesures visant à réprimer les comportements peu orthodoxes des hommes en toge. C’est notamment le cas pour le 1er président du Conseil d’Etat Jean-Paul Komanda dont le nom aurait été cité dans le scandale portant sur la signature d’un protocole transactionnel condamnant l’Etat Gabonais à payer 66 milliards de FCFA à l’entreprise Maltaise Webcor ITP, alors que la Cour d’appel de Paris s’était prononcée en faveur du Gabon.
Ainsi, ce dernier a, selon le communiqué final du Conseil supérieur de la magistrature, affecté au sein du Cabinet du ministre en qualité de conseiller technique. Si cette mesure n’est pas officiellement issue d’une mesure disciplinaire, pour de nombreux observateurs, elle en a bien l’air. En attendant la suite de la procédure, l’opinion publique peut donc se réjouir qu’un premier pas à bel et bien été franchi pour faire la lumière sur ce scandale politico-financier.