Gabon : Camélia Ntoutoume-Leclercq botte en touche sur le retard de paiement des bourses scolaires
Alors que l’anticipation de l’élection présidentielle du 12 avril 2025 a conduit à un réaménagement du calendrier scolaire, la question du paiement des bourses demeure un sujet brûlant pour les élèves et leurs parents. Si la ministre d’État, Camélia Ntoutoume-Leclercq, a détaillé les modifications du calendrier académique dans une interview accordée à L’Union, elle est restée plus évasive sur le retard inquiétant du paiement de cette allocation.
L’organisation de l’élection présidentielle en avril impose une restructuration du calendrier scolaire, notamment au troisième trimestre, afin de ne pas perturber le bon déroulement des enseignements. « Il faut bien indiquer que l’enjeu de l’élection présidentielle est très différent des autres élections et cela nécessite une participation maximale des populations », a déclaré la ministre d’Etat.
Ainsi, les vacances du deuxième trimestre seront décalées et s’étendront désormais du 29 mars au 21 avril 2025. L’année scolaire, initialement prévue pour s’achever le 30 juin, se prolongera jusqu’au 19 juillet 2025. « Notre année scolaire 2024-2025 aura bien trois trimestres, pour 36 semaines de cours, dont quatre semaines d’examens nationaux », a-t-elle précisé.
Un silence gênant sur les bourses scolaires
Interrogée sur le retard dans le paiement des bourses, qui suscite un profond mécontentement au sein de la communauté éducative, la ministre d’Etat s’est défaussée, renvoyant la responsabilité à l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). « Le dossier des bourses en République gabonaise est du domaine de l’ANBG. Notre ministère met à disposition de cette agence les données statistiques nécessaires pour le paiement », a-t-elle déclaré.
Face aux rumeurs de tensions de trésorerie, le ministre de d’Etat en charge de l’Education nationale Camélia Ntoutoume-Leclercq a esquivé toute confirmation, indiquant qu’elle ne pouvait s’exprimer sur la gestion financière de l’ANBG, un organisme sous la tutelle d’autres instances gouvernementales.
GMT TV