Gabon : au forum Investing in African Energy 2024, la GOC va jouer son va-tout
Débuté ce mardi 14 mai 2024 à Paris, le forum Investing in African Energy qui offre entre autres de grandes opportunités aux secteurs de l’énergie européen et africain, créant une synergie propice à des projets et des opportunités mutuellement bénéfiques, devrait être l’occasion pour Gabon Oil Company (GOC) d’intensifier son lobbying pour boucler le rachat d’Assala Energy. Pour y arriver, il faudrait un soutien affirmé de la Chambre africaine de l’énergie (AEC) dont NJ Ayuk, son président, avait émis des réserves sur cette préemption.
Partenaire clé de cet Investing in African Energy (IAE) 2024, Gabon Oil Company (GOC) aura la lourde tâche d’essayer de conclure son deal avec le fonds américain Carlyle. Dans un environnement où il faudra jouer des coudes pour attirer de potentiels investisseurs, Marcelin Simba Ngabi aura fort à faire, lui à qui il reste moins de trois semaines pour trouver le milliard de dollars nécessaire à la conclusion de cette opération. Comment y arriver? C’est là toute la question!
S’il est conçu pour favoriser la collaboration entre les investisseurs européens et les marchés de l’énergie africains, ce forum exclusif reste fortement limité dans le temps et dans les choix, puisque pour cette édition, le choix a été porté sur le développement de contenus locaux et l’accélération de solutions d’énergie durable. Si le premier volet de cet aspect cadre avec la vision des nouvelles autorités gabonaises qui entendent reprendre en main le secteur pétrolier en misant principalement sur le local content, le deuxième aspect reste encore précaire dans son implémentation.
Le soutien de la Chambre africaine de l’énergie plus que nécessaire
Dans ce contexte, un soutien indéfectible de la Chambre africaine de l’énergie est plus que nécessaire. Seul hic, son président, NJ Ayuk, avait dès l’annonce de la préemption par l’Etat gabonais, émis des réserves sur cette opération en déclarant aux analystes du groupe financier américain de Bloomberg LP, « la préemption n’est pas mauvaise (…) mais elle ne devrait pas être utilisée inutilement au nom du nationalisme des ressources ». A-t-il changé d’avis sur la question depuis? L’interrogation demeure.
Qu’à cela ne tienne, l’occasion est donnée à la délégation gabonaise de développer son réseau à l’échelle mondiale en présentant de nouvelles opportunités d’investissement qui pourront avoir un impact tangible sur la diversification économique, l’intégration régionale, les opportunités d’emploi et l’électrification du pays et de la région. Reste désormais à savoir si elle saura la saisir, au-delà de sa volonté de matérialiser l’acquisition de l’actuel deuxième opérateur pétrolier du pays.