Gabon : Antonella Ndembet sabote-t-elle le fonctionnement de la justice ?
Près de 3 ans après avoir été promue à la tête de ce département ministériel, Erlyne Antonella Ndembet Damas s’évertue à enfuir le pouvoir judiciaire dans les abîmes. Fraude à l’École de la magistrature, grève des magistrats entretenue, paralysie du barreau du Gabon, le membre du gouvernement semble en mission sabotage du fonctionnement de la Justice.
S’il y a quelques mois, affirmer qu’Erlyne Antonella Ndembet Damas est une erreur de casting, était perçu comme une déduction hâtive, 3 ans après l’on s’en convainc. Et pour cause, la ministre de la Justice se montre impuissante devant tous les dossiers qu’elle a à gérer. Loin de ses premières sorties, le membre du gouvernement se terre désormais dans un profond mutisme. Une attitude inappropriée dans ce contexte de grève.
La sourde oreille d’Antonella Ndembet
Déjà muette dans la régularisation des situations administratives de plusieurs agents de son département, la Garde des Sceaux brille par une sombre inconsideration vis-à-vis des magistrats. Son appartenance à cette corporation ne semble pas l’émouvoir. D’ailleurs, les 6 mois de mouvement grève attestent du peu d’intérêt que la ministre accorde à cette question.
Pourtant, en marge de sa nomination, l’intéressée assurait être engagée à instaurer un dialogue social avec les partenaires sociaux. Et ce, en phase avec la politique prônée par Ali Bongo Ondimba. Un idéal républicain élevé au rang de norme que la magistrate foule allègrement au pied en se refusant à la négociation sincère. La dernière levée de boucliers de ses pairs pointait du doigt la roublardise du gouvernement.
Paralyser la justice pour assurer la prédominance de l’exécutif ?
Déjà à la botte de l’exécutif pour ce qui est de leurs revendications légitimes, le pouvoir judiciaire serait clochardisée pour favoriser la toute puissance des politiques. Dans plusieurs sorties médiatiques, Germain Nguema Ella, président du Synamag, appelait à l’indépendance des magistrats. Cela passe par la définition d’un statut particulier et l’amélioration des conditions de travail et de vie.
Un cahier de charges amendé par le gouvernement sur fond de prudence budgétaire. Sapristi ! Pourtant la paralysie de la justice est tributaire de cette situation. D’ailleurs, « aucune audience au fond ne se tient ». Quant aux sessions criminelles, elles ne se sont pas tenues. À deux semaines des vacances judiciaires , l’année blanche semble consommée. La crise au barreau et le refus de constater la vacance au Bâtonnat témoignent du dessein occulte d’Antonella Ndembet pour la justice.