Gabon: Antonella Ndembet défend l’ordonnance portant réforme du CSM à l’Assemblée nationale
Le ministre de la justice était devant l’assemblée nationale le mercredi 24 novembre 2021 pour défendre l’ordonnance portant réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) adoptée en conseil des ministres du 6 septembre dernier. Persuadée de l’opportunité de ladite initiative gouvernementale, Erlyne Antonella Ndembet Damas a soutenu qu’elle vise à renforcer les prérogatives dudit organe afin d’aboutir au fonctionnement optimal des juridictions.
Décriée par les populations qui n’y accordent que peu de confiance, la justice gabonaise mérite une refonte. C’est en tout cas ce que s’est évertuée à défendre l’actuel ministre de la Justice devant la commission des lois, des affaires administratives et des droits de l’homme de l’assemblée nationale. Pour Erlyne Antonella Ndembet Damas il s’agit de « donner au CSM un ensemble de prérogatives lui permettant de veiller quotidiennement et de manière effective au bon fonctionnement des juridictions et au respect par les magistrats des obligations résultant des responsabilités qui lui sont confiées », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, le membre du gouvernement a d’une main ferme défendu la mise en place du secrétariat permanent du CSM qui devrait coordonner les activités des assises à venir en définissant préalablement les tableaux de répartition des magistrats par juridiction sur toute l’étendue du territoire et l’administration des voies de recours en cas de plaintes contre un magistrat. Seulement demeure la crainte d’un conflit de compétences entre le Conseil supérieur de la magistrature et la chancellerie qui verrait ses pouvoirs s’étioler. Une équivoque qui mérite d’être solutionnée avant l’application de ladite ordonnance.