Gabon-Allemagne : un front commun pour criminaliser le trafic illicite d’espèces sauvages

Dans une déclaration conjointe publiée mercredi, le Gabon et l’Allemagne ont appelé à l’élaboration d’un cadre pénal international plus contraignant pour lutter contre le trafic illicite d’espèces sauvages. Les deux pays veulent que ce commerce illégal, estimé à près de 23 milliards de dollars par an, soit désormais reconnu comme un « crime grave » au regard du droit international.
Cet appel intervient à l’approche de la révision de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée prévue en 2026. Libreville et Berlin jugent insuffisants les mécanismes actuels pour enrayer un trafic qui compromet à la fois la conservation, la sécurité mondiale et les objectifs de développement durable.
Vers un accord mondial plus robuste
S’il est salué que des progrès aient été accomplis au cours de la dernière décennie, les deux États insistent sur la nécessité d’aller plus loin. Ils plaident pour des approches intégrées et une réforme du droit pénal international afin de parvenir à un nouvel accord mondial, « plus robuste et coercitif ».
Le Gabon, déjà reconnu pour son engagement dans la lutte contre le braconnage et la préservation de la biodiversité, prévoit d’organiser à Libreville une conférence internationale sur le trafic d’espèces sauvages d’ici 2027, avec l’appui de ses partenaires historiques.
Un rendez-vous qui devrait confirmer le rôle central du pays dans les débats internationaux sur la protection de l’environnement et la gouvernance mondiale de la biodiversité.
GMT TV