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Gabon : Ali Bongo totalement libre de ses mouvements ?

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Ali Bongo en résidence surveillée ou totalement libre de ses mouvements comme l’avait annoncé le communiqué du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ? C’est la question que se pose l’opinion publique à la suite des déclarations de Nicole Assélé, cousine de l’ancien président, à la suite d’une visite qu’elle a effectuée à sa résidence de la Sablière. 

C’est une petite phrase du Dr. Angèle Assélé, qui a fait le tour des réseaux sociaux, et qui a été reprise par notre confrère GabonReview, qui a suscité un questionnement sur le véritable statut du président déchu. En effet, dans cet extrait, la cousine d’Ali Bongo Ondimba laisse entendre qu’elle aurait eu besoin d’une autorisation du président Brice Clotaire Oligui Nguema pour rendre visite à son frère.

Ali Bongo Ondimba assigné à résidence ?

« Je remercie le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour m’avoir autorisée à rendre visite à mon frère à l’occasion de l’Aïd El fitr », a indiqué le Dr. Angèle Assélé, citée par GabonReview. En effet, si cette déclaration peut sembler anodine, elle remet sur la table la question du statut juridique auquel est soumis l’ancien président de la République, à savoir s’il est ou non effectivement libre de ses mouvements, étant donné que ses visiteurs doivent obtenir des autorisations pour lui rendre visite. Un questionnement d’autant plus légitime que selon le discours officiel, Ali Bongo Ondimba est pleinement « libre de ses mouvements ».  


Si les nouveaux hommes forts du pays ont dès le départ acé leur gouvernance sur le refus de pourchasser les pontes de l’ancien pouvoir, le cas d’Ali Bongo Ondimba nécessite des éclaircissements de la part des autorités. Une mise au point qui s’impose d’autant plus que la mère de l’ancien président, Marie-Joséphine Kama est récemment montée au créneau en accusant les militaires de l’interdire de rendre visite à son fils, alors même que son assignation à résidence avait depuis été levée. Une sortie publique de « La Mama » qui s’était soldée par une rencontre avec Ali Bongo Ondimba.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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