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Gabon : Akure-Davain sollicite 78 milliards pour l’amélioration des conditions de détention et de travail des agents

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Lors d’une séance devant la Commission des Finances, du Budget et de la Comptabilité publique, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, en charge des Droits humains, Séraphin Akure-Davain, a présenté un projet de budget ambitieux pour 2026, s’élevant à 78,621 milliards de francs CFA. Ce chiffre représente une augmentation notable de 40 % par rapport à l’année 2025, affirmant une volonté claire de réformer en profondeur le système judiciaire gabonais et de restaurer la dignité des conditions de détention.

Lors de son exposé des motifs, Akure-Davain a souligné que « ce budget traduit la volonté du gouvernement de faire de la Justice un pilier fort de l’État de droit, respectueux des droits humains et accessible à tous. » Les fonds demandés seront répartis entre les missions de « Sécurité pénitentiaire » et de « Justice ». Le ministre a précisé qu’une partie significative de ce budget sera dédiée à l’investissement, en particulier pour la réhabilitation et la construction d’infrastructures modernes, ainsi que pour l’amélioration des conditions de travail du personnel pénitentiaire.

« L’objectif est double : améliorer les conditions de détention et celles des agents. Il s’agit de passer d’un système de garde à un système de réinsertion », a-t-il souligné, affirmant la nécessité d’une évolution vers un modèle plus humaniste.

La modernisation du système judiciaire en ligne de mire

Concernant la Mission « Justice », qui englobe le Programme “Justice judiciaire et administrative”, l’allocation budgétaire sera utilisée pour moderniser et réhabiliter les tribunaux. Ce programme vise à accélérer le traitement des dossiers, à numériser les procédures et à améliorer l’accueil des citoyens dans les tribunaux gabonais.

Au-delà des infrastructures, le ministère projette d’investir dans la mise à jour du droit positif national. Cette mise à jour vise à adapter les législations et codes gabonais aux réalités socio-économiques actuelles et aux engagements internationaux du pays, notamment en matière de droits humains.

Les discussions avec les députés ont été riches et ont soulevé des questions cruciales sur les priorités et l’efficacité de ce budget. Certains parlementaires ont insisté sur l’importance d’évaluer régulièrement l’impact réel des investissements, tandis que d’autres ont salué le nécessaire équilibre entre les infrastructures et la qualité du service rendu au citoyen.

Le président de la Commission des Finances, Pacôme Ruffin Ondzounge, a affirmé : « Le défi ne sera pas seulement de construire ou réhabiliter, mais de transformer la culture administrative du secteur ». Il a également appelé à un suivi rigoureux des objectifs de performance.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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