Gabon : Akure Davain pour un report des élections générales
Séraphin Akuré Davain s’est prononcé, le 29 juillet 2023, sur le processus électoral engagé. Occasion pour le président du parti Les démocrates libres (LDL), de fustiger les conditions d’organisation des élections générales d’août prochain. À ce propos, il ne demande pas moins que le report des élections.
Akure Davain Séraphin avait rendez-vous samedi 29 juillet dernier avec les partisans, avec qui il a commué autour de la présentation des candidats du parti retenus pour les prochaines élections législatives. Il a en substance brisé le silence sur les récents événements consécutifs aux modifications apportées dans le code électoral. A en croire ses analyses, il faudrait purement et simplement revenir sur le calendrier électoral afin de permettre au Centre gabonais des élections de mieux s’organiser.
Une réforme électorale posant des problèmes pratiques
Akure Davain Séraphin l’assure, « les dernières modifications de la loi électorale instituant la suppression des enveloppes accolées et la restriction des représentants des candidats dans les bureaux de vote n’a jamais été abordée lors de la concertation politique ». Une réforme opportuniste qui selon lui pose des problèmes pratiques quant à sa mise en application.
En effet, le chef de fil de Les démocrates libres a mis en garde contre cette volonté du pouvoir d’essentialiser l’opposition au risque de devoir se heurter à la question des critères de sélection de ses représentants. « Lors des futures élections, si l’opposition doit être représentée par une seule personne dans le bureau de vote, quels seront les critères de choix de ce représentant ? » S’est-il interrogé avant de rappeler que « l’opposition gabonaise n’est pas encore capable de s’auto-discipliner et de désigner dans l’ordre ses représentants ».
Donner du temps au Centre gabonais des élections
Le modus operandi de la tenue des opérations de vote est une autre des inconnues, qui devrait appeler les autorités à la lucidité, selon Akure Davain Séraphin. En effet, à trois semaines des élections, il s’est alarmé de ce que les modalités pratiques de tenue des scrutins n’aient pas encore été définies « Les élections auront-elles lieu dans un même bureau de vote ou dans 3 ? Combien d’urnes ? Scrutin sur liste ou bulletin de vote classique ? » S’est-il interrogé avant d’appeler le chef de l’Etat à « décréter un cas de force majeure et demander à la Cour constitutionnelle de déplacer le délai du 26 août ». Une mesure de bon sens qui, selon lui, éviterait au pays des lendemains tragiques.
En effet, un tel report permettrait au Centre gabonais des élections de mieux organiser la pédagogie auprès des électeurs, de former les scrutateurs, de mieux répartir les urnes en affectant des bureaux de vote pour chaque type d’élection et enfin, a-t-il poursuivi, « de donner du temps à chaque candidat pour qu’il soit représenté dans chacun des bureaux de vote ».