Gabon : Adrien Nguema Mba déplore le manque d’agents au ministère du Travail
De passage à l’émission les Grands dossiers sur Gabon 1ère le dimanche 26 mai dernier, le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba a dressé le bilan du département ministériel dont il a la charge. Lequel bilan est peu reluisant puisque le membre du gouvernement face caméra a exposé les faiblesses cachées du ministère du travail à savoir : le déficit en personnel et le manque de matériel roulant pour accomplir leurs missions régaliennes, mais également la faiblesse du nombre d’inspecteurs du travail.
Le ministère du travail a pour mission principale de concevoir, proposer et mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière de travail, d’emploi et de formation professionnelle, en collaboration avec les partenaires sociaux. Une mission qui peine à se concrétiser puisque le ministre de Tutelle, Adrien Nguema Mba de passage sur le plateau de l’émission les Grands dossiers a mis en lumière les faiblesses du ministère du Travail qui obèrent son bon fonctionnement et limitent leurs actions sur le terrain. C’est le cas notamment de l’insuffisance de moyens de transport et d’inspecteurs centraux et adjoints sur le territoire national.
Le ministère du travail, un colosse aux pieds d’argile
« Pour parler sans langue de bois, nous n’avons pas de voitures. J’ai dû mettre à la disposition de l’inspection du Travail mes voitures d’escorte, afin qu’ils puissent se déployer un tant soit peu. Par ailleurs, il n’y a pas assez de personnels pour effectuer les contrôles. Avec 62 inspecteurs centraux et adjoints pour tout le Gabon, comment voulez-vous qu’on puisse aller sur le terrain tous les jours ? C’est pour cela que nous attendons la répartition des postes budgétaires ». Tels sont les propos du ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, Adrien Nguema qui mettent clairement à nu les réalités de l’administration publique et qui justifient tous les abus qui sont dénoncés dans les entreprises par le personnel.
Vérifier et contrôler les mesures de santé et de sécurité, les conditions de travail, la régularité des contrats, le respect des horaires ou la légalité des rémunérations, ce n’est pas pour maintenant que les inspecteurs du travail parviendront à le faire puisque ces derniers ne peuvent se déployer sur le terrain. « Comment voulez-vous que l’inspecteur du Travail puisse aller faire des visites inopinées régulièrement s’il n’a aucun moyen de transport pour s’y rendre ? À ce jour, nous n’avons que quatre véhicules immatriculés 192, logés au cabinet du ministre », s’est offusquée la directrice générale du Travail, Emilie Leocady Moussadjo. Des propos qui justifient alors tout le chaos qui règne au sein de la direction générale du travail et qui fait que les travailleurs subissent les mauvais traitements.
Pas de véhicules, les inspecteurs de travail sont insuffisants, la répartition des postes budgétaires se fait attendre. Autant dire que l’on est loin d’être sorti de l’auberge.