Gabon : à quand l’augmentation de la capacité d’accueil du Centre de santé mental de Melen ?
Le Centre national de santé mentale de Melen, situé au Pk11 dans le 6ème arrondissement de Libreville, l’unique structure sanitaire chargée de la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux, peine à remplir ses missions régaliennes. Plus de vingt-cinq ans après sa création, cette structure sanitaire fait face à un déficit de place. Une situation incompréhensible au regard de la recrudescence des malades mentaux qui pullulent dans les rues de la Capitale.
La recrudescence des personnes atteintes de troubles mentaux est un phénomène perceptible à travers les artères du Grand-Libreville. Un spectacle qui n’est pas du tout plaisant pour les populations, lesquelles ne manquent pas de s’insurger de voir les malades mentaux dans la ville. Pourtant des moyens sont mis à dispositions pour améliorer le secteur de la santé, mais force est de constater que l’on soit obligé de composer avec ces derniers. Pourtant le pays dispose d’un Centre national de santé mental, mais un fait revient constamment, il n’y a pas de place pour recevoir les malades mentaux.
La capacité d’accueil, un problème persistant
Créé par ordonnance n° 1/95 du 14 janvier 1995, le Centre des malades mentaux de Melen a pour missions de prendre en charge les personnes souffrant de trouble mental. Si au départ, cette structure psychiatrique disposait d’une capacité d’accueil de 70 places, celle-ci peut désormais accueillir 100 personnes en hospitalisation. En raison de la surpopulation et du nombre de malades mentaux croissants l’opinion se question à quand l’agrandissement de ce Centre national de santé mentale ? Sachant que cet établissement de santé bénéficie énormément de l’attention tant du gouvernement que des Organisations non gouvernementales ( ONG).
D’ailleurs à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le Centre national de santé mentale a vu ses bâtiments rénovés et ce dans l’optique d’offrir un environnement plus accueillant et fonctionnel aux bénéficiaires des services du centre. Si cette initiative est à acclamée, le problème demeure profond puisqu’à ce jour rien n’est toujours fait pour vider les rues de la capitale des malades mentaux, donc le ramassage n’est pas prévu pour le moment. Du moins aucune information officielle à ce jour n’a été communiquée.
Ce mal persiste malheureusement au grand dam des personnels soignants qui espèrent véritablement qu’une solution soit trouvée pour que la prise en charge des malades mentaux soit efficiente mais aussi espèrent que la problématique du personnel qualifié insuffisant parviendra à être résorbé. Pour l’heure les yeux sont tournés vers le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou.