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Gabon :  À quand la prise en compte de la santé mentale par le ministère de tutelle ? 

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Le 10 octobre prochain, le monde célèbrera la journée mondiale de la santé mentale, l’occasion sera donnée d’aborder les thématiques en lien avec cet aspect. Seulement, la santé mentale qui selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) fait partie intégrante du bien-être général, est de très loin une priorité des autorités publiques du pays, en l’occurrence le ministère de la Santé. Un constat alarmant au regard du délaissement à l’égard des personnes souffrant de troubles mentaux qui laisse l’opinion sceptique. 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit la Santé mentale comme étant « un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté ». Allant plus loin, l’OMS rappelle que « la santé mentale est un droit fondamental de tout être humain. Un aspect essentiel du développement personnel, communautaire et socio-économique ». Des termes qui démontrent l’importance cruciale de la santé mentale qui malheureusement est méprisée au Gabon.

En effet, bon nombre de maladies en lien avec la santé mentale touchent pourtant les Gabonais, mais ne sont pas prises en compte à l’instar de la bipolarité qui selon l’OMS augmente le risque de suicide (et ce n’est pas faute d’enregistrer des cas des personnes qui s’otent la vie au Gabon), la dépression qui est également trouble mentale courant conduisant également au suicide. Ou encore les troubles mentaux, la schizophrénie, la démence « qui est la septième cause de décès et l’une des principales causes d’invalidité et de dépendance chez les personnes âgées dans le monde » précise l’OMS. 

Le mutisme du ministère de la Santé ?

Au regard de ce qui précède, il est judicieux de se demander pourquoi le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou ne priorise-t-il pas les problèmes en lien avec la santé mentale ? Le membre du gouvernement semble ne pas trouver un intérêt à prendre à bras-le-corps ce volet qui pourtant est très important. Il n’y a qu’à voir l’état de l’unique centre de santé mentale dont dispose le pays pour réaliser le mal profond et le manque de considération que le Pr. Adrien Mougougou accorde aux malades mentaux. 

Depuis son arrivée à la tête du ministère de la Santé, l’on ne saurait compter les multiples déplacements à l’intérieur du pays pour vérifier l’avancement des travaux des établissements sanitaires. Mais s’agissant de l’hôpital psychiatrique de Melen, il est le cadet des soucis du patron de la Santé, quelle infamie !

 Alors que le monde s’apprête à célébrer la journée du 10 octobre 2024, le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou est invité à faire le tour de toutes les artères de Libreville pour mieux apprécier le spectacle désobligeant que les compatriotes subissent au quotidien, à savoir des hommes et femmes en tenue d’Eve. Aussi, le Pr. Adrien Mougougou est également attendu du côté du  Centre national de santé mentale (CNSM) de Melen, dans le 5ème arrondissement de Libreville, créé le 14 janvier 1995 , dédié à la prise en charge des malades mentaux, mais ne peut accueillir que 100 personnes en hospitalisation. 

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

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