Gabon: 69% de la populations pensent que policiers et gendarmes sont impliqués dans des affaires de corruption
La problématique de la corruption constitue une véritable préoccupation dans la société gabonaise. La preuve avec la publication récente de l’indice de perception des Gabonais sur le niveau de sécurité, réalisé par Afrobarometer, un réseau de recherche panafricain, indépendant et non-partisan, qui réalise des sondages de l’opinion publique sur des sujets économiques, politiques et sociaux, et qui révèle qu’une grande partie de la populations pense que les agents des forces de l’ordre sont impliqués dans des affaires de corruption.
Selon l’enquête d’Afrobarometer qui s’est intéressée aux perceptions des Gabonais sur le niveau de sécurité et plus particulièrement la lutte contre la criminalité, la grande majorité des Gabonais disent qu’ils n’ont pas confiance en la gendarmerie (75%) et les forces de l’ordre (70%). 69% d’entre-eux affirment que policiers et gendarmes sont impliqués dans les affaires de corruption.
Des données qui sont d’ailleurs un secret de polichinelle lorsqu’on sait que très souvent des agents de forces de sécurité et de défense sont très souvent décriés par les populations notamment lors des contrôles avec en toile de fond leur excès de zèle envers les transporteurs terrestres. Preuve de l’état de déliquescence des forces de l’ordre, en 2021 le quotidien L’Union indiquait qu’en seulement 8 ans, les Forces de police nationale ont procédé à la révocation de 81 policiers.
Une horde de délinquants en uniforme qui s’adonnaient à toutes sortes de trafics. De vendeurs de cannabis à auteurs d’homicides involontaires en passant par les racketteurs, les Forces de police nationale (FPN) ont été ces dernières années un réceptacle d’individus à la moralité douteuse.