Gabon : 6 ans après, toujours pas d’allocation chômage et de compte d’épargne chômeur
Présentée en mars 2017 par l’ancien ministre d’Etat chargé du développement social et familial, Paul Biyoghe Mba, l’allocation chômage n’a toujours pas été actée. Il en va de même pour le compte d’épargne chômeur prévu par Ali Bongo Ondimba qui demeure une simple vue de l’esprit.
6 ans, c’est le nombre d’années qui ont passé depuis l’annonce faite par le gouvernement sur la mise en place d’une allocation chômage et d’un compte d’épargne chômeur. Deux mesures sociales défendues par Paul Biyoghe Mba, alors ministre d’Etat chargé du développement social et familial.
Allocation chômage, une énième poudre de perlimpinpin ?
Seulement, ces mesures sociales n’en sont qu’à leur stade embryonnaire. Et ce, alors qu’elle devait permettre d’élargir la couverture sociale sur d’autres affiliés. Garantissant ainsi une prise en charge des différentes couches sociales du pays. Cette allocation chômage semble avoir été reléguée aux calendes grecques.
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Une situation que déplorent certains demandeurs d’emplois qui se disent « déjà habitués à ce genre de promesse depuis belle lurette ». Pourtant, le gouvernement soutenait que ce mécanisme d’accompagnement devait « fonctionner sur le principe de la garantie sociale ». Un levier important qui rejoint la liste des effets d’annonce.
Un statu quo aux effets néfastes
Dans un pays où se côtoient paupérisation de la population et chômage massif, cette mesure aurait pourtant pu offrir une bouée de sauvetage. Car l’érection de ce type d’accompagnement spécifique pour les chômeurs concourt à supporter l’inflation grimpante. D’ailleurs, le président du Conseil national de la Démocratie (CND) en avait cerné l’urgence.
En effet, lors de la 2ème session ordinaire de l’organe déroulée, le 19 octobre 2022, Me Séraphin Ndaot Rembogo en a fait le plaidoyer. Pour ce dernier, l’absence d’allocation de chômage « sans être alarmiste est extrêmement préoccupante ». Il est judicieux de préciser que la Banque mondiale établit à 40% le taux de chômage chez les jeunes.