Gabon : 500 FCFA, le prix du km en taxi en 2023
Si le gouvernement de transition se dit engagé dans la lutte contre la vie chère, il reste que certains éléments qui alourdissent le coût de la vie restent sans encadrement. C’est le cas du transport urbain et suburbain selon Numbeo, le prix du trajet en taxi sur un kilomètre est en moyenne de 500 FCFA en 2023. Ce qui fait du Gabon l’un des pays au transport en commun très élevé.
Pays dépendant des hydrocarbures, le Gabon a su faire face aux fluctuations du pétrole qui rythment le secteur depuis quelques années. Des crises qui ont eu des incidences néfastes sur le niveau de vie des populations. À titre d’exemple l’augmentation insidieuse du prix de la bouteille de gaz butane. Autre conséquence fâcheuse et pas des moindres, le prix du carburant qui alimente les véhicules dont les transports en commun. Résultat, le prix des trajets a été augmenté.
De 100 à 500 FCFA le kilomètre en taxi !
Si le Premier ministre Raymond Ndong Sima a récemment déploré l’absence de réforme dans le secteur après 25 ans et la fixation de ces montants au kilomètre, aucune solution n’a pour l’heure germé. Pourtant, comme le montre le classement Numbeo de 2023 des pays avec les coûts de la vie les plus élevés, il ressort que notre pays occupe une place peu valorisante. Puisque le prix du kilomètre en taxi est de 500 FCFA en moyenne. Sapristi ! De quoi alourdir le panier de la ménagère.
Avec un pouvoir d’achat sans cesse en baisse, le foyer gabonais devrait bientôt être amené à limiter ses déplacements au risque de se déplacer à pied. Une éventualité qui traduirait l’insuffisance à subvenir à ses besoins primaires. Car que l’on soit chômeur ou travailleur, l’on devra se mouvoir. Les déplacements ont un coût exorbitant. Puisqu’en quittant du PK0 pour le Pk7, un taxi a besoin de compenser 6000 FCFA de carburant. Pour un coût unitaire de 1500 FCFA le passager. Un schéma qui s’épaissit en fonction du nombre de personnes.
De la nécessité de réguler efficacement le transport
Si le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s’attèle à gérer les gros dossiers, il est judicieux de rappeler que les transports intègrent le cercle fermé des activités primaires de tout individu dans une société. Ainsi donc, il est impérieux de comprendre le secteur d’activités et les pesanteurs qui l’empêchent d’être compétitif dans la sous-région. Au Cameroun voisin, le prix du trajet en taxi normal est de 250 FCFA. Une situation incompréhensible qui continue d’obérer les finances des foyers. Vivement une réaction du gouvernement.