Gabon: 3,5 milliards pour booster l’Office pharmaceutique national
Bien décidé à remettre l’Office Pharmaceutique National (OPN) au cœur du processus d’achats de médicaments, l’exécutif à travers le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (Fgis), vient de décider d’y réinjecter des fonds. C’est ce qui ressort du premier conseil d’administration tenu le 9 juillet dernier en présence notamment, du ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang et du responsable du Fgis, Akim Daouda.
Un peu plus de deux mois après son audition par les députés de la Commission santé, éducation, affaires sociales et culturelles, où il aura notamment défendu la réforme de l’Office pharmaceutique national (OPN) portant sur l’amélioration de la politique de distribution du médicament au Gabon, le ministre en charge de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang, était au centre du premier conseil d’administration dudit Office. Au cœur des débats, la redynamisation de cette centrale d’achats de médicaments.
En effet, étape clé de la réforme de l’OPN voulue par l’exécutif, ce conseil d’administration qui a vu la participation du directeur général du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (Fgis), Akim Daouda, a notamment permis d’acter plusieurs décisions fondatrices. Parmi celles-ci, la transformation de l’OPN EPIC (Établissement Public à caractère Industriel et Commercial) en OPN SE (Société d’État), mais également l’investissement de 3,5 milliards de FCFA consenti par l’Etat.
Devant permettre à l’Office de se replacer au centre du processus d’achat, puisque conscient du fait qu’elle « ne parvenait plus à remplir sa mission de service public », cet investissement souligne donc la volonté de toutes les parties de « remettre l’Office à l’équilibre afin qu’il puisse à nouveau jouer son rôle de manière fiable, transparente et pérenne ». Toute chose qui devrait renforcer l’idée de concrétisation de services sociaux.
A noter que pour la bonne tenue des activités et des missions assignées à l’OPN en tant que société d’Etat, le conseil a procédé à la nomination d’Alice-Bertille Bikissa Nembe en tant que présidente, et de Simon Essono, en qualité, lui, de directeur général intérimaire. Deux nominations qui seront scrutées au regard , de l’investissement colossal qui vient d’être consenti.