Gabon: 3 promotions de l’ENS en sit-in pour fustiger la réduction de leur indemnité de transport
Les élèves-professeurs des 23ème, 24ème et 25ème promotions de l’École Normale Supérieure (ENS) observent depuis une douzaine de jours un mouvement de protestation aux abords de l’entreprise Tropicale Air, sise à l’aéroport international de Libreville. Une situation consécutive à l’augmentation des taxes sur leurs bons spéciaux de Transport (BST) et leurs primes de maintien en condition opérationnelle (MCO). Deux moyens financiers mis à disposition par l’Etat pour leur permettre de regagner leurs lieux d’affectation respectifs de l’intérieur du pays, avec les membres de leurs familles et leurs effets personnels rapporte l’AGP.
Cela fait près de 2 semaines aujourd’hui que les élèves-professeurs de l’Ecole normale supérieure (ENS) observent un mouvement d’humeur. Les causes de cette manifestation sont multiples et tiennent de la taxation supplémentaire appliquée à leurs BST et MCO. Pour un bon social de transport de 187 550 FCFA par exemple, les taxes s’élèvent à 62%, avec une de TVA de 19%, et IS de 35%, le prestataire 8%, soit un total de 116 281 FCFA, ce qui ne laisse que 71 269 FCFA aux mains du bénéficiaire. Toute chose que ces enseignants trouvent inadmissible.
L’entreprise Tropicale Air, représentée par M. Moussa, aurait expliqué aux normaliens en colère que ces taxations supplémentaires découleraient du ministère du Budget, et que lui n’empocherait que les 8% soit 15 000 FCFA de prestations. Des explications qui n’ont pas convaincu les manifestants. Lesquels appellent désormais à l’arbitrage du président de la République, Ali Bongo Ondimba et du ministre du Budget, Édith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi pour tirer cette affaire au clair.
Comment expliquer que dans un secteur aussi sensible que l’éducation où les enseignants ont la lourde mission de former l’élite d’un pays, le gouvernement soit insensible aux préoccupations de ces fonctionnaires qui ne demandent pas grand-chose si ce n’est la prise en compte de leurs revendications légitimes ? Il semblerait que ce secteur ne constitue en rien un axe prioritaire pour l’équipe gouvernementale, dont les priorités se trouvent parfois dans des activités moins importantes. La rentrée scolaire 2022-2023 pointant à l’horizon, gageons que les autorités compétentes prendront à bras le corps ce problème dans les plus brefs délais pour éviter d’éventuelles perturbations.