Gabon : 1,5 milliard décaissé pour l’anniversaire du décès d’Omar Bongo en 2019 ?
Si sa production avait été stoppée pour des raisons encore inconnues par la Direction du budget et des finances publiques (DGBFip) le Rapport d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2019 permet de mettre en lumière quelques curiosités dans la gestion financière du pays. Exemple de cette gestion peu orthodoxe du régime Bongo-PDG, le décaissement de 1,5 milliard de FCFA pour l’organisation de l’anniversaire du décès d’Omar Bongo Ondimba.
Élaboré en application des dispositions de l’article 83 de la LOLFEB, le rapport d’exécution budgétaire a principalement pour objectif de rendre accessible au Parlement et au contribuable, l’information sur l’exécution de la loi de finances. Ainsi, s’il n’est un secret pour personne que l’ancien régime, en complicité avec certains hauts cadres de l’administration, se sont adonnés à des irrégularités dans la gestion des finances publiques, ledit rapport met en lumière ces dérives.
L’organisation de l’anniversaire du décès de feu Omar Bongo au frais du contribuable
Au titre des curiosités contenu dans ce document, le montant décaissé pour l’organisation de la commémoration de l’anniversaire du décès de feu le président Omar Bongo Ondimba. Ainsi, Ainsi, entre janvier et juin 2019, un transfert de crédit de 250 millions de FCFA avait été effectué vers le programme Pilotage et soutien à la coordination de l’action gouvernementale.
Puis un virement de crédit d’un montant d’un milliard aurait été effectué à destination du programme Gestion des dépenses publiques et contrôle des ressources avant qu’un autre ne soit effectué pour un montant de 250 millions sur le même programme. Ainsi, de manière assez simpliste, c’est 1,5 milliard qui aurait été affecté pour l’organisation de cet événement sans qu’on sache réellement à quoi il a servi.
Entamé par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le processus de contrôle des marchés publics devrait s’intéresser également aux multiples décaissements effectués durant le deuxième septennat du président d’Ali Bongo Ondimba. Il faut dire que ce mandat aura été émaillé par plusieurs scandales financiers laissant entrevoir une gestion peu orthodoxe des deniers publics.