Gabon : 13 000 fonctionnaires en abandon de poste
Alors que l’opération de collecte des données pour le fichier des primes des agents du secteur public se poursuit, les premiers résultats laissent entrevoir plusieurs cas de dysfonctionnement qui expliqueraient les contre-performances de l’administration publique gabonaise. Selon une information rapportée par la chaîne d’information en continu Gabon 24, cette opération aurait permis d’identifier près de 13 000 agents publics qui auraient abandonné leurs postes.
En effet, c’est dans l’optique d’assainir l’administration publique, notamment son effectif, que le gouvernement avait procédé au lancement de cette opération. Selon les premiers éléments de cette opération, il ressort que plusieurs fonctionnaires profitant du laxisme des autorités percevraient indûment des salaires alors qu’ils demeurent absents de leurs postes.
Le phénomène de fonctionnaire fantôme toujours d’actualité
Ce sont donc près de 13 000 fonctionnaires fantômes qui selon notre confrère auraient été décelés par le gouvernement. Il s’agirait entre autres des fonctionnaires décédés, des retraités, des personnes nommées dans d’autres administrations, des doublons, voire des triplons et des homonymes. Une découverte pour le moins grave qui expliquerait la hausse vertigineuse de la masse salariale et qui mériterait une réaction de la part du gouvernement.
Si dès la découverte de cette situation, une rumeur a fait état de la mise sous bon de caisse de ces milliers d’agents publics absents de leurs postes, il n’en est rien. Selon des responsables de la Primature, cités par Gabon 24, les informations relayées ne découlent pas d’une décision du chef du Gouvernement et n’engagent donc pas ce dernier. Toutefois, le gouvernement poursuit son travail afin d’aboutir à un assainissement réel des finances publiques.
Pour rappel, selon la dernière note de conjoncture sectorielle élaborée par les services de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGPEF) la masse salariale du secteur public s’est située à 178,1 milliards de FCFA au premier trimestre 2024. Une fluctuation qui résulte de l’augmentation de la solde permanente, ce malgré la baisse de la masse salariale de la main-d’œuvre non permanente.