Gabon : 10 ans d’emprisonnement en cas de hacking
Dans une société de plus en plus numérique, le risque d’intrusion dans des systèmes informatiques est des plus élevés. Pour tenter de réfréner cette pratique dangereuse, le législateur gabonais a prévu une peine privative de liberté allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 100 millions FCFA à l’encontre des auteurs du hacking.
Acte de malveillance numérique qui consiste à exploiter une ou plusieurs vulnérabilités d’un système ou d’une entité afin d’en contourner les protections légitimes et d’y accéder, se maintenir afin d’atteindre des objectifs tels que sabotage, espionnage, vol ou manipulation d’information, le Hacking est en vogue dans la société gabonaise en dépit de son caractère attentatoire à la vie professionnelle et privée.
Jusqu’à 10 ans derrière les barreaux
Au Gabon, il n’est plus rare que des citoyens émettant sur la toile se fassent hacker par des personnes mal intentionnées. Profitant de la naïveté des internautes, ces professionnels du piratage de données en viennent à contacter la base d’amis de leur victime. Une insécurité grandissante avec l’avènement des hackers. Des personnes aux desseins sombres qui s’autorisent à prendre le contrôle des données d’autrui.
Pour mettre un terme à ces dérives, le législateur a calibré des sanctions pénales exemplaires. En effet, il est prévu en l’article 49 de la loi susmentionnée une peine de « dix ans et d’une amende de 100.000.000 de francs au plus ». Il est tout aussi judicieux de souligner qu’en attente de la mise en œuvre effective d’une autorité spéciale chargée de constater l’infraction, les instruments judiciaires classiques peuvent être mis en gestation.
Et cela passe par le dépôt d’une plainte du plaignant encore entendu comme « la victime » ou d’une personne ayant l’intérêt à agir. Seulement, il est tout aussi judicieux de préciser que la preuve d’un hacking n’est pas aisé à démontrer. Du fait qu’il faudra faire la démonstration de l’impossibilité d’avoir accès à vos données numériques qui seraient usitées par des individus malveillants. Vivement que l’unité de police spécialisée en cybercriminalité soit de mise.