Gabon: 10 196 enfants apatrides désormais gratifiés d’actes de naissance
Ce mardi 10 mai 2022, l’Hôtel de ville de Libreville a servi de cadre à la cérémonie de lancement de la campagne nationale de la distribution des actes de naissance et récépissés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) aux enfants bénéficiaires jusque-là, apatrides. Une action qui s’inscrit dans le cadre du ‘’programme conjoint Citoyenneté et protection sociale’’ initié par le ministère de la Santé et des Affaires sociales en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
C’est en présence du ministre délégué Justine Libimbi épouse Mihindou, du gouverneur de la province de l’Estuaire, Françoise Dikoumba, du maire de la commune de Libreville,Christine Mba Ndutume épouse Mihindou ainsi que du Représentant adjoint de l’Unicef Donatien Tameko que le ministre de la Santé a procédé au lancement officiel de cette campagne. Une activité qui fait suite à un processus d’identification des enfants apatrides dans le Grand Libreville et dans les 9 provinces du Gabon.
Ainsi, ce sont 10 196 enfants qui ont bénéficié de cette action dans la province de l’Estuaire et pourront dorénavant jouir de leurs droits fondamentaux et prétendre aux prestations fournies par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Saisissant cette occasion, le ministre de la Santé et des Affaires Sociales a d’ailleurs réitéré l’engagement du gouvernement gabonais à résoudre cette problématique sociale afin de régulariser la situation d’apatridie des milliers d’enfants gabonais et leur conférer une existence juridique avec tous les droits qui s’y attachent.
Pour sa part, le Représentant adjoint de l’UNICEF, Donatien Tameko a rappelé que « un enfant ou une personne sans identité légale, c’est-à-dire au sens de la loi et des procédures civiles ‘’n’existe pas’’, même si la communauté lui donne un nom et une filiation. Pour parvenir à un système de protection sociale plus inclusif et pour ne laisser personne de côté, il fallait bien s’attaquer à l’une des principales causes de l’exclusion sociale qui est l’absence d’identité légale ».