Loi de finances 2026 : Henri Claude Oyima impose rigueur, transparence et transformation budgétaire

À l’ouverture des conférences budgétaires ce 30 juillet 2025 à Libreville, le ministre de l’Économie et des Finances, Henri Claude Oyima, a fixé un cap clair : rompre avec les pratiques budgétaires laxistes pour aligner les dépenses publiques sur les priorités du Président de la République et les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Une nouvelle ère pour la gouvernance financière. Sous l’impulsion du président Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon entame une profonde refonte de sa gestion budgétaire. À l’ouverture des conférences budgétaires relatives aux dépenses de l’État, qui se tiennent jusqu’au 5 août prochain à l’immeuble du 2 décembre, Henri Claude Oyima a été formel. « Chaque dépense devra être justifiée, évaluée et priorisée », a-t-il martelé. Finies les reconductions automatiques de crédits, place à une évaluation rigoureuse, adossée à des résultats mesurables.
Ces conférences font suite à celles sur les recettes tenues du 21 au 25 juillet et s’inscrivent dans le cadre de l’élaboration de la loi de finances 2026, en cohérence avec la circulaire du Premier ministre du 17 mars dernier. Elles traduisent la volonté du gouvernement de mettre en œuvre le Plan Stratégique Nouvel Édifice (PSNE) 2025-2032, pierre angulaire du nouveau modèle de développement.
Des dépenses au service de l’impact et de la transformation
Face à des défis budgétaires immenses et à la nécessité de mobiliser des ressources pour financer la relance, le ministre d’État a souligné que la nouvelle doctrine repose sur la performance et la responsabilité. « Il ne s’agit plus simplement de dépenser, mais de transformer, d’impacter et de rendre compte », a-t-il poursuivi. Chaque dépense devra désormais répondre à des objectifs de transformation, notamment dans les sept secteurs jugés prioritaires par le Chef de l’État : énergie, eau, éducation, formation professionnelle, habitat, numérique, industrialisation et agriculture.
Les ministères impliqués – développement humain, production, infrastructures, sécurité, économie – devront présenter des projets adossés à des indicateurs de performance clairs. L’allocation des ressources publiques visera à renforcer l’efficience, réorienter les dépenses vers les projets à fort rendement socio-économique et diminuer celles jugées peu porteuses.
Un cadre de contrôle renforcé pour restaurer la crédibilité budgétaire
Henri Claude Oyima a également annoncé la mise en place d’un mécanisme de contrôle de l’exécution budgétaire, destiné à renforcer la discipline et la réactivité des ordonnateurs. « Le lancement de ces conférences marque une rupture dans notre gouvernance financière avec une réflexion structurée sur l’ensemble des ressources pour élargir l’espace fiscal », a-t-il affirmé.
En misant sur la transparence, la redevabilité et l’optimisation des crédits, le gouvernement entend aligner la planification budgétaire sur les ODD, améliorer la qualité des projets annuels de performance et asseoir un modèle budgétaire crédible et soutenable. Pour le ministre des Finances, l’enjeu est clair : restaurer la confiance dans les finances publiques et positionner le Gabon sur la voie d’un développement plus équitable et durable.
GMT TV