Fonction publique: pas de recrutement massif en vue sous Bilie-By-Nze
Devant les députés le mardi 24 janvier 2023, le Premier ministre a décliné son discours de politique générale conformément à l’article 28a de la Constitution. Rappelant le cadre macroéconomique de l’année antérieure, Alain-Claude Bilie-By-Nze a réitéré « la poursuite des réformes visant à contenir la masse salariale sur la période 2020-2023».
Alors que le nouveau Chef du gouvernement s’est montré rassurant sur les 12 points de sa politique générale censée marquer le renouveau au sein de l’exécutif, il y a lieu de préciser qu’il n’a pas manqué de rester lucide quant à la situation économique à peine à la relance. Ainsi avant de décliner aux représentants du peuple les grandes lignes de l’action que son gouvernement entend mener, Alain-Claude Bilie-By-Nze est revenu sur le cadre macroéconomique de l’année 2022.
Soulignant que le taux de croissance réelle du PIB a doublé pour se situer à 3%, le Premier ministre s’est félicité de la résilience à toute épreuve de l’économie gabonaise. Seulement, conscient que le pays n’est pas sorti de l’auberge, ce dernier a martelé que « pour assurer une bonne gestion des ressources publiques disponibles, nous continuerons à renforcer le contrôle des dépenses et à améliorer la rationalité des dépenses publiques ». Non sans manquer de rappeler les 4 axes clés.
Alors que d’aucuns espéraient la réouverture des vannes dans le secteur public avec les recrutements massif dans les secteurs demandeurs eu égard au nombre de départs à la retraite depuis 2019, Alain-Claude Bilie-By-Nze a d’ores et déjà annoncé « la poursuite des réformes visant à contenir la masse salariale sur la période 2020-2023 conformément à nos engagements ». Évaluée à 651 milliards en 2022, la masse salariale de l’État devrait davantage dégringoler.
Par ailleurs, il y aurait la poursuite des régularisations administratives. Ce qui ne semble pas être une innovation tant à chaque présentation de politique générale, Rose Christiane Ossouka Raponda s’en vantait. Seul lot de consolation, l’éventuel recrutement à la fonction publique de 3000 jeunes issus des promotions ENS et ENSET de 2019 à 2022 mais également de la Santé. Nul besoin de préciser que le gouvernement ne redressera pas la courbe du chômage avec l’organisation des concours dont les cuvées sont maigres avec une cible totale de seulement 437 personnes.