Financements extérieurs : Oligui Nguema déplore l’inefficacité des unités de gestion de projets
Améliorer l’efficacité de la gestion des financements extérieurs relève d’une véritable nécessité au Gabon. Absence de transparence et déresponsabilisation des parties prenantes, absence de planification et gestion peu orthodoxe, mauvaise gouvernance, cette question est prépondérante dans l’optique d’améliorer la gestion et le suivi des investissements publics. C’est donc face à ce constat que l’exécutif vient d’annoncer un plan d’optimisation des financements extérieurs. Un plan incluant un volet formation de haut niveau.
En abordant au cours du conseil des ministres de ce mardi 14 mai la question de la gestion des financements extérieurs, principale composante de l’investissement public au Gabon depuis 2015, le président de la transition a « déploré l’inefficacité observée au sein des unités de gestion de projets relevant de certains départements ministériels ». Inefficaces, souvent abonnés à diverses manœuvres de corruption et de détournements de deniers publics, les agents de l’Etat qui pilotent ces UGP devraient être mieux outillés en vue d’un meilleur rendement.
En effet, d’ici quelques semaines, le Gouvernement de la Transition devrait proposer un plan d’optimisation des financements extérieurs. Incluant un volet « formation de haut niveau » destiné aux jeunes fonctionnaires afin qu’ils s’acclimatent aux méthodes de travail orthodoxes, ce plan pourrait à terme, permettre d’éviter « ces dérapages budgétaires substantiels » tant décriés par les partenaires techniques et financiers du pays. En outre, il pourrait, s’il est bien mené, améliorer la performance de gestion des financements contractés par l’État.
De la nécessité d’améliorer l’efficacité de la gestion des financements extérieurs
Avec un plan national de développement pour la transition (PNDT) chiffré à plus de 4536 milliards de FCFA et qui comporte pas moins de 19 projets sur financements extérieurs dont le montant est estimé à plus de 1277 milliards de FCFA, cette initiative de l’exécutif répond à un besoin précis, puisqu’elle permettrait de mettre en œuvre des systèmes de gestion financière transparents pour suivre et rendre compte avec précision des flux de financement externes. Toute chose impliquant de veiller à ce que les fonds soient alloués et utilisés comme prévu, avec des mécanismes en place pour prévenir la corruption en plus de la mauvaise gestion.
Dans un contexte d’insoutenabilité de la dette et surtout de transition notamment économique, il est impérieux pour les autorités actuelles et futures, de veiller à ce que les investissements réalisés sur financements extérieurs contribuent à la durabilité à long terme et au renforcement des capacités. Deux aspects qui impliquent de renforcer l’appropriation locale, les cadres institutionnels et d’investir dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et les infrastructures qui jettent les bases du développement durable.