Fichier électoral: les doutes de Gabon d’Abord sur le processus d’enrôlement
L’annonce par le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha du lancement prochain du processus de révision des listes électorales continue de susciter des réactions au sein de la classe politique gabonaise. La dernière en date est celle de la Plateforme citoyenne et Patriotique « Gabon d’abord » qui, au cours d’une déclaration rendue publique le samedi 07 janvier dernier, a balayé d’un revers de la main l’idée de limiter les inscriptions aux seuls mairies et préfectures.
C’est par la voix de son vice-président Edmond Okemvele Nkogho que « Gabon d’abord » a tenu à réagir à l’annonce du lancement du processus de révision des listes électorales. Occasion pour cette plateforme citoyenne de s’insurger contre cette décision qui selon elle n’aurait d’autre but que saborder ledit processus.
En effet, en limitant les centres d’enroulements aux simples mairies et préfectures, le gouvernement semble vouloir limiter le nombre d’inscriptions. « Comment voulez-vous que quelqu’un qui se trouve dans les fleuves de Nvadi là-bas aille à la préfecture pour venir s’enrôler alors que depuis 1990 les enrôlements se passent dans toutes les écoles des villages pour éviter que l’abstention augmente ? Nous commençons à penser qu’ils font ça exprès pour que les gens ne s’enrôlent pas », a martelé le vice-président de « Gabon d’abord ».
Pour Edmond Okemvele Nkogho, ces agissements du ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha n’auraient d’autre but que « d’éloigner les centres d’enrôlement des électeurs et d’aggraver le nombre d’abstentions primaires qui, en 2016, était déjà de seulement 595 406 inscrits et 357 434 votants sur 945 293 Gabonais en âge de voter »,.