Fête du travail: le 1er mai sans défilé
C’est l’information rendue publique par le secrétaire général de la Confédération des syndicats libres (CGSL) le mardi 25 avril dernier en marge de l’audience accordée par Madeleine Berre, ministre de la Fonction publique en charge du travail. Selon Jean Claude Bekale, cette décision de ne pas défiler serait réponse ciblée au manque de considération manifeste du gouvernement à l’égard des travailleurs.
Après les années Covid-19, les travailleurs du Gabon s’apprêtent à célébrer la journée internationale du travail dans une ambiance morose et discrète. Et pour cause, le climat social délétère a vite fait d’avoir raison des velléités gouvernementales de festoyer et ce, alors même que les revendications primaires des travailleurs demeurent reléguées aux calendes grecques dans les axes prioritaires de l’exécutif.
C’est l’annonce faite par la délégation de la Confédération des syndicats libres reçue au cabinet de la ministre de l’Emploi, de la Fonction publique et du Travail. Le membre du gouvernement et l’ensemble des partenaires sociaux ont tenu à mettre au point la célébration prochaine du 1er mai. À ce propos, Madeleine Berre s’est dite disposée à définir un cadre sécuritaire pour permettre un déroulement apaisé des activités.
En réaction, les partenaires dont la voix a été portée par Jean Claude Bekale ont rappelé au ministre de tutelle le chapelet de problèmes à solutionner avant de décliner la main tendue.« Sur la fête du Travail il a été retenu que le format de 2022 sera celui que nous conduirons encore en 2023 et que ce format 2023 sera étendu sur l’ensemble du territoire national », a-t-il indiqué chez notre confrère Gabonreview.
Une déclaration conjointe devrait être faite ce jeudi 27 avril 2023 pour informer l’opinion nationale et internationale sur la célébration de cette journée sans défilé dans notre pays. Ainsi, seule la cérémonie de décoration qui aura lieu à l’immeuble Arambo verra la participation des travailleurs. Avant de conclure, le Secrétaire général de CGSL a souligné que « en l’état actuel, le travailleur ne peut pas festoyer avec l’employeur ». Le ton est donné.