Éthiopie : des cas de virus de Marbug confirmés par l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé, le 15 novembre sur son site officiel, l’apparition d’une épidémie de virus Marburg dans le sud de l’Éthiopie. Le ministère éthiopien de la Santé a signalé neuf cas dans la ville de Jinka, plaçant les autorités sanitaires en état d’alerte.

Les analyses génétiques menées par l’Institut de santé publique d’Éthiopie, à la suite d’une hausse de cas suspects de fièvre hémorragique virale, ont confirmé la présence du virus Marburg. C’est la première fois que la maladie est détectée dans le pays. Ce virus appartient à la même famille que celui responsable de la maladie à virus Ebola, les deux étant des filovirus connus pour provoquer des hémorragies sévères, une défaillance multiviscérale et une mortalité élevée.

Une épidémie localisée mais préoccupante

Selon l’OMS, les premiers cas présentaient des symptômes graves : hémorragies importantes, forte fièvre, maux de tête intenses, douleurs musculaires et fatigue extrême. Le virus Marburg est transmis à l’être humain par les chauves-souris frugivores, puis se propage entre personnes par contact direct avec les fluides corporels des individus infectés ou des surfaces contaminées.

À ce jour, aucun traitement spécifique ni vaccin homologué n’existe pour prévenir ou soigner cette maladie hautement virulente. Face à cette situation, les autorités sanitaires éthiopiennes ont renforcé leurs efforts pour contenir l’épidémie. Une équipe de riposte a été déployée, et plusieurs mesures ont été mises en place : dépistage communautaire, isolement des cas confirmés, prise en charge médicale, traçage des contacts ainsi que des campagnes de sensibilisation destinées à la population.

L’OMS recommande une prise en charge rapide, notamment une réhydratation orale ou intraveineuse et un traitement ciblé des symptômes afin d’améliorer les chances de survie. La Région africaine a déjà connu plusieurs épidémies ou cas isolés de virus Marburg, notamment en Angola, en République démocratique du Congo, au Ghana, au Kenya, en Guinée équatoriale, au Rwanda, en Afrique du Sud, en Tanzanie et en Ouganda.