Essassa: abandonnées par les Forces de l’ordre, les populations se constituent en groupes d’autodéfense
Le phénomène d’insécurité se développe à grande échelle dans plusieurs localités de la province de l’Estuaire, et ce malgré la présence d’agents des forces de l’ordre dans certaines artères. Alors que la seule présence des pandores devrait les dissuader, les malfaiteurs continuent d’opérer en toute impunité au quartier Essassa dans le 2ème arrondissement de la commune de Ntoum et continuent d’imposer leur diktat. Pour preuve, la recrudescence de larcins qui a poussé les riverains à former des groupes d’autodéfense.
L’insécurité grandissante à Essassa, comme dans les autres quartiers de l’Estuaire, ressemble de plus en plus à une équation difficile à résoudre pour le ministre de l’Intérieur et celui de la Défense ainsi que les services de police et de gendarmerie. Si des opérations de contrôle sont souvent organisées par les Forces de police et de sécurité dans le but de lutter contre le grand banditisme, au quotidien, les riverains continuent d’être victimes de larcins de tous genres de jour comme de nuit. La preuve avec la recrudescence des agressions dans le 2ème arrondissement de Ntoum.
Une situation que ne comprennent pas de nombreux riverains qui disent ne plus être en sécurité. « L’attitude des policiers et gendarmes de notre commune laisse penser que notre sécurité ne les préoccupe nullement ». Afin de pallier cela et face ce qui pourrait être assimilé à de la négligence de la part des services judiciaires, des groupes de riverains sont en train de s’organiser pour une autodéfense. Une potentielle solution qui laisse planer le risque de justice populaire.
Considéré comme un secteur de souveraineté, la sécurité est chaque année dotée de moyens colossaux mais dont les résultats peinent à se répercuter sur le terrain. Si les malfrats écument paisiblement les artères du pays, les forces de sécurité semblent elles, préoccupées par d’autres priorités, encouragées sans doute par leur hiérarchie qui n’en a cure de la dangerosité d’une telle situation. En attendant, l’impuissance des Forces de sécurité et de défense de Ntoum à veiller sur les biens et les personnes résidant à Essassa est constatée au quotidien par la recrudescence des victimes et l’impunité des malfrats qui sévissent.