Enseignement supérieur: Est-ce une gageure pour Bilie-By-Nze de compter sur Mouguiama-Daouda?

Promu en 2020 avec pour mission principale de ramener l’enseignement supérieur à un fonctionnement normal avec des années académiques bouclées, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda semble avoir du mal à imprégner sa marque. Pis, le linguiste perdrait son latin devant les grèves tant à l’UOB, USTM qu’à l’INSG, qui tournent au ralenti.

Si lors de sa Déclaration de politique générale, Alain-Claude Bilie-By-Nze annonçait la couleur avec un triptyque qui fonderait son action aux manettes de l’appareil gouvernemental, tout porte à croire qu’il devrait opérer une revue d’effectif. Ne dit-on pas « qui veut aller loin loin ménage sa monture »? Un proverbe qui pourrait bien amener le Chef du gouvernement à se séparer des maillons faibles qui pourraient s’avérer être un boulet pour sa feuille de route.

Et bien que certains se complaisent à ne pas se rendre compte du cuisant échec du Pr. Patrick Mouguiama-Daouda à la tête de l’Enseignement supérieur, l’ambiance qui y prévaut ne plaide pas en sa faveur. Guerre larvée entre le Sosup et l’ANBG avec pour seule victime l’étudiant boursier, dialogue social inexistant avec les universitaires d’où son interdiction de se rendre à l’université Omar Bongo (UOB). Le tout, au nez et la barbe du membre du gouvernement.

Une crise sans précédent qui rappelle l’époque où Omar Bongo Ondimba se déplaçait lui-même pour négocier l’accalmie avec les partenaires sociaux faute d’efficacité de son ministre en charge de la question. L’épisode de l’Institut national de sciences de gestion (INSG) est la goutte d’eau qui devrait faire déborder le vase. Pour mettre en branle le patriotisme, le pragmatisme et la proximité, Alain-Claude Bilie-By-Nze gagnerait à revoir ses troupes ou accepter d’emblée cette patate chaude.