Enseignement privés laïques: le coup de pied dans la fourmilière de Mouguiama Daouda
Dans un communiqué de presse daté du lundi 20 décembre dernier, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda, ministre de l’Éducation nationale, interpelle les fondateurs de structures scolaires privées à régime laïc au mépris des textes en vigueur. Le membre du gouvernement a rappelé le cadre juridique applicable non sans manquer de préciser que ces ouvertures abracadabrantesques d’établissements obèrent les capacités de contrôle du système éducatif.
« Par ignorance ou par méconnaissance volontaire des textes, des promoteurs privés, s’improvisant dans le domaine de l’éducation s’illustrent par une légèreté persistante dans le processus de création et d’ouverture des écoles privées laïques », fait constater le membre du gouvernement sur le phénomène. Pour le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda, « cette prolifération des établissements privés laïcs obère les capacités de contrôle du système éducatif et rend inefficace la carte scolaire ».
Pour ce faire, le gouvernement n’a pas manqué d’appeler les parents d’élèves et les acteurs de la communauté éducative à faire montre de vigilance vis-à-vis de ces promoteurs véreux qui semblent avoir flairé le filon. Pour ainsi dire, qu’ils ont perçu une brèche pour développer des affaires fructueuses au détriment des garanties légales des documents administratifs tels relevés de notes voire certificats de tous types. « Des instructions sont données aux services techniques pour des inspections inopinées en vue d’une application stricte des normes en vigueur », précise ledit communiqué.
Rappelons que comme toute activité normée, « l’ouverture d’un établissement d’enseignement est assujettie aux dispositions de la loi no 21/ 84 du 29 décembre 1984 fixant les règles applicables à l’enseignement privé et le décret no 001583/PR/MINEDUC du 25 septembre 1985 fixant les conditions d’ouverture et de reconnaissance d’utilité publique des établissements d’enseignement privé ». Toute procédure n’ayant pas emprunté ce canevas pourtant clair, s’expose à des sanctions pécuniaires et administratives allant de « la mise en demeure jusqu’à la fermeture des structures dénoncées », a averti le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda.