ENS: la 26e promotion crie à l’injustice suite aux recrutements en catimini
Las d’être tournés en bourrique par le Ministère de l’Education nationale après 14 mois d’attente sans suite, les nouveaux enseignants issus de la 26ème promotion de l’Ecole normale supérieure (ENS) sont montés au créneau le mercredi 7 septembre dernier. Au nombre des points évoqués, l’affection en catimini de certains d’entre eux et le constat de recrutements directs.
C’est devant l’immeuble interministériel sis au quartier batterie 4 que les diplômés de la 26ème promotion de l’Ecole normale supérieure ont décidé de porter haut leur voix pour mettre à nu ce qu’ils assimilent à « de l’injustice ». Pour faire clair, ces nouveaux enseignants qui patientent depuis 14 mois leur affectation révèlent avoir été surpris par la décision N° 050 MENFC/CAB du 1er septembre 2022 portant, entre autres, affectations et mutations des personnels enseignants, qui liste le déploiement de certains de leurs collègues.
Sapristi ! C’est donc dans l’optique de s’enquérir de la situation et de ce deux poids deux mesures que les plaignants ont assiégé la devanture du Ministère de l’Education nationale. Aussi étrange que cela puisse paraître, certains étudiants issus de l’Université Omar Bongo (UOB) sans formation de l’ENS auraient été adjoints à ces listes via des recrutements directs. Une décision vraisemblablement inique si on se souvient que 284 diplômés dans le domaine traînent le mal en patience depuis plus d’un an.
À ce propos, les concernés tirent la sonnette d’alarme. « C’est avec une rare stupéfaction mêlée à un sentiment de discrimination que nous avons constaté dans les décisions d’affections et mutations du 1er septembre 2022 le déploiement de plusieurs de nos collègues de la 26ème promotion. Nous sous-entendons que ces affectations démontrent que cela peut également être fait pour l’ensemble de la promotion au regard du manque criard d’enseignants dans nos lycées et collèges », a fustigé Romuald Ovono, un des porte-paroles du collectif de la 26ème promotion ENS. Camélia Ntoutoume-Leclercq est attendue à la réaction.