Election 2023 : Maganga Moussavou pour une interdiction de vote au gabonais de l’étranger
C’est au cours d’une conférence de presse animée le mercredi 10 mai 2023 que le président du Parti social démocratique (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou a tenu à s’exprimer sur la problématique du vote des Gabonais installés à l’étranger. Pour l’ancien vice-président suivant les dispositions de la Constitution sur l’éligibilité aux élections il serait logique d’interdire le vote des Gabonais de l’étranger.
En effet, le président du PSD justifie sa position par les nouvelles dispositions de la loi fondamentale sur les conditions d’éligibilité à l’élection 2023. Il faut souligner que Pierre Claver Maganga Moussavou juge discriminatoires certaines dispositions de la loi fondamentale concernant particulièrement l’élection du président de la République.
Ains, si les nouvelles dispositions de l’article 10 de la Constitution adoptées récemment dispose que « sont éligibles à la Présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes jouissant de leurs droits civils et politiques, âgés de trente (30) ans au moins et résidant au Gabon depuis six (6) mois au moins », celle-ci est vu d’un mauvaise oeil par l’ancien vice président.
Maganga Moussavou se questionne sur le vote des gabonais de l’étranger lors de l’élection 2023
Concernant ce dernier critère qui veut que chaque candidat à l’élection présidentielle ait au moins vécu 6 mois sur le territoire national sans discontinuité au cours des deux dernières années précédant ladite élection, le président du PSD se dit étonné d’une telle disposition. « Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout du raisonnement en disant que tous ceux qui sont à l’extérieur ne peuvent pas voter. Ce serait beaucoup plus cohérent. Pourquoi ont-ils le droit de voter, mais ils n’ont pas le droit d’être élu ? », a-t-il lancé.
Il faut rappeler que ces nouvelles dispositions portant sur les conditions d’éligibilité à l’élection du président de la République ont été adoptées par le parlement au lendemain de la Concertation nationale entre la majorité et l’opposition. Les modifications de la Constitution ont concerné entre autres les articles 4, 9, 10, 11, 15 et 111.