Éducation nationale : le Gabon accuse un déficit de 1347 enseignants
La pénurie d’enseignants au Gabon demeure une épine sous le pied du gouvernement de Transition. A la faveur d’un passage chez notre confrère de Gabon 1ère le dimanche 14 janvier dernier, le ministre de l’Education nationale Camélia Ntoutoume Leclercq a reconnu que le pays accuse un déficit de 1347 enseignants.
Les multiples montées au créneaux depuis le début de l’année académique 2023-2024 ont démontré qu’en dépit des 1000 postes budgétaires offerts au corps enseignement, la problématique du manque d’enseignants reste d’actualité. De l’aveu du ministère de l’Education nationale, le plus grand besoin se trouve dans les matières scientifiques.
Un déficit de 900 enseignants dans les matières scientifiques
De l’Estuaire au Haut-Ogooué en passant par Woleu-Ntem et la Nyanga, la réalité est la même dans les 9 provinces du Gabon. Il y a un manque criard d’enseignants. Si le coordinateur du programme Pise, Luc Ngaba a estimé à 300 le déficit en enseignants des mathématiques, selon Camélia Ntoutoume Leclerq, ce sont au total 900 éducateurs qu’il faut dans les matières scientifiques. « Nous avons conscience du déficit d’enseignants. C’est 900 enseignants que nous avons comme déficit en maths, SVT et sciences physiques » a-t-elle indiqué.
Pour répondre urgemment à cette problématique, la ministre de l’Education nationale en appelle au sursaut patriotique. En effet, le membre du gouvernement a opté pour la mutualisation des efforts pour réduire ce déficit. Concrètement, les autorités ministérielles envisagent de faire intervenir un enseignant dans plusieurs établissements se situant dans un même rayon, afin de remplir son quota horaire.
Afin de susciter des vocations dans le secteur de l’enseignement, le premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima a suggéré de miser sur la cotation de l’emploi. Une mesure qui pourrait motiver les jeunes détenteurs de diplômes scientifiques à s’intéresser à ce noble métier.