Education nationale : Alain Mouagouadi dénonce la précarité des enseignants 

La sortie du ministre intérimaire de l’Éducation nationale, Simplice Désiré Mamboula, lundi dernier, continue de provoquer l’indignation dans les établissements scolaires. En qualifiant le futur paiement des vacations de simple « petit cadeau de Noël », le membre du gouvernement a ravivé un profond malaise chez les enseignants et encadreurs qui, depuis des années, dénoncent la lenteur de la régularisation administrative et la dégradation progressive de leurs conditions de travail. Parmi les réactions, celle d’Alain Mouagouadi, Conseiller pédagogique, qui a dénoncé sur sa page Facebook un manque d’écoute à un moment où le secteur a besoin d’apaisement et de réformes concrètes.

Dans une réaction publiée ce 12 décembre, Alain Mouagouadi, figure engagée du monde éducatif, a dénoncé une communication qui « minimise la lutte quotidienne des enseignants ». Il rappelle que les vacations, souvent payées avec plusieurs années de retard, ne sauraient être présentées comme une faveur gouvernementale « Ce n’est pas un cadeau, c’est un dû », a-t-il martelé. Selon lui, la précarité administrative, dossiers en souffrance, rappels impayés, carrières figées, est devenue la norme dans un secteur déjà fragilisé par quinze années « d’inaction » et d’injustices accumulées.

Des dysfonctionnements devenus structurels 

Il estime que l’introduction de l’APC dans les collèges, sans formation suffisante ni moyens adéquats, illustre une gouvernance déconnectée du terrain. « Les enseignants ne demandent pas la charité, mais le respect de leurs droits », a insisté l’acteur politique rappelant les obligations définies par la loi 1/2005 sur la fonction publique.

Pour Alain Mouagouadi, cette crise dépasse le simple débat sur les vacations, elle révèle un système où les agents de l’État travaillent sans garantie de rémunération régulière. Il regrette que, malgré les espoirs suscités par la transition, les enseignants aient l’impression que « rien n’a changé », tant les pratiques ressemblent à celles de l’ancien régime.