Don’Zer ou la preuve que la créativité prime sur le plagiat !
Longtemps porté disparu sur la scène musicale pour cause d’études, Don’zer a vraisemblablement repris du poil de la bête. Avec l’extrait «Ovengo» un titre original aux rites du terroir, El Pololo démontre que la créativité demeure plus valorisante que le plagiat.
« Oh tata Nzambe, veille sur moi ooh. Mais qui va me succéder ? Ici il y a pata les douloureux », c’est en ces termes que l’artiste Don’zer a émis sa prière à l’endroit du créateur de toutes choses et ce, dans un rythme Bwiti comme jamais il n’en a été. Un cocktail de flow et de sonorités qui vendent de manière claire et précise la richesse du terroir.
Loin d’être une première dans l’industrie musicale urbaine, ce clin d’œil à la culture, ponctuée d’originalité dans le texte, est malheureusement devenu un fait rare dans une ère où le plagiat est la voie la plus usitée pour atteindre le succès. Instrumentale, gimmick, toplines et vibes, tout y passe chez la nouvelle génération qui a un malin plaisir à faire le « copier-coller » des musiques nigérianes et ghanéennes.
Avec ce qui tend à devenir un hit sans même être sorti, telle «SGTT» de Movaizhaleine, Don’zer se révèle être une sorte de dernier de mohicans dans un milieu en proie à la facilité. D’ailleurs, le public est tellement emballé que d’aucuns estiment qu’en un « teaser, le père de la chose a balayé toute une année de plagiat de L’oiseau Rare ». Un tacle acerbe qui dépeint tout de même le fond des mélomanes.