Des étudiants gabonais de l’OFPPT du Maroc marginalisés par le ministère de la Formation professionnelle
C’est un véritable calvaire que traversent actuellement 16 étudiants gabonais de l’Office de la Formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) au Maroc envoyés par le ministère de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail et de la Formation professionnelle. En effet, plusieurs d’entre eux n’ont pas vu leurs frais de scolarité réglés et ce, depuis le mois de septembre 2020, jetant ces derniers dans l’incertitude la plus totale quant à la poursuite de leurs études.
Le rêve d’étudier à l’étranger pour fuir les grèves à l’Université Omar Bongo (UOB) et autres établissements publics, semble s’être transformé en un véritable cauchemar pour 16 étudiants gabonais boursiers de l’OFPPT envoyés au Maroc par le ministère de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail et de la Formation professionnelle. Et pour cause, depuis le mois de septembre 2020, les allocations d’études auraient été supprimées par ledit ministère à plus d’une quinzaine d’étudiants.
Une situation préoccupante pour ces derniers qui ne savent plus à quel saint se vouer malgré des correspondances de relance envoyées au ministère. Il faut souligner que selon un des étudiants joint au téléphone par Gabon Media Time, la décision aurait été prise du jour au lendemain sans aucune notification. « Nous n’avons pas reçu de renouvellement de bourses pour l’année 2020-2021 alors que nous devrions entamer notre dernière année de formation et obtenir notre licence », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l’intéressé a tenu à interpeller les plus hautes autorités en tête desquelles leur ministre, Madeleine Berre et la Direction Générale de la formation professionnelle sur le danger qui guette ces compatriotes pour la poursuite de leurs études. « Les attestations de bourses sont annulées et un responsable du ministère a indiqué que tout recours fera annuler la bourse. Toute personne s’inscrivant dans des écoles pour effectuer une Licence ne verra pas son diplôme accepté par ce ministère qui nous a envoyé sur le territoire marocain. On nous avait assuré que la formation allait reprendre son cours normal au mois de Janvier 2021. mais rien n’a été fait jusque-là », a-t-il déploré.
Une situation pour le moins incompréhensible puisque ces étudiants soutiennent que le même ministère aurait envoyé une quarantaine de personnes, anciens étudiants et des anciens professeurs et formateurs, en Janvier 2021 sur le territoire Marocain « pour une durée d’un an afin d’avoir le même diplôme pour lequel nous patientons à la maison durant 7 mois déjà ». Pis, alors qu’ils ont sollicité un rapatriement, leur demande aurait été rejetée, laissant ces derniers dans l’insécurité.